Ils n'ont peut-être pas la notoriété de certains clubs de Ligue 2, qui ont déjà remporté des titres, ni encore les mêmes moyens financiers. N'empêche, ils ont réussi le pari d'accéder en Ligue 1. Retour sur une accession historique du CRB Aïn Fekroun, du RC Arbaâ et du MO Béjaïa Ils n'ont peut-être pas la notoriété de certains clubs de Ligue 2, qui ont déjà remporté des titres, ni encore les mêmes moyens financiers. N'empêche, ils ont réussi le pari d'accéder en Ligue 1. Retour sur une accession historique du CRB Aïn Fekroun, du RC Arbaâ et du MO Béjaïa Et dire que personne n'attendait ces trois formations sur le podium, d'autant plus que parmi les clubs qui composent la Ligue 2, neuf ont déjà évolué en Ligue 1 et prétendaient légitimement atteindre cet objectif, à savoir l'accession. Il n'est un secret pour personne que la stabilité est la clé de toute réussite. Le CRB Aïn Fekroun, le RC Arbaâ, mais aussi le MO Béjaïa semblent en avoir fait leur mot d'ordre afin de réussir le pari de l'accession. Tout en conservant la plupart de leurs effectifs de la saison écoulée, à l'instar du MO Béjaïa. «Ce n'est pas un miracle si nous sommes aujourd'hui en Ligue 1. Le travail et la stabilité finissent toujours par payer. Je suis à ma quatrième année consécutive à la tête de ce club», dira le président du MOB, Mustapha Bouchebah. «Dès le départ, on s'était fixé comme objectif de redorer le blason de ce club, en lui donnant une meilleure image, qui avait été souillée par le passé. Notre deuxième objectif était que le MOB puisse compter parmi l'élite. On a lancé tout un chantier pour y parvenir avec la stabilité au sein du staff technique, qui est là depuis deux ans. Même chose pour les joueurs. La plupart sont avec nous depuis maintenant deux ans. Donc, au bout de quatre ans, on a réussi à atteindre notre objectif grâce aux efforts des joueurs, des supporters, des entraîneurs et des dirigeants sans oublier les responsables locaux de la ville de Béjaïa», assure le premier boss du club. La JS SAOURA A DéCOMPLEXé LES CLUBS L'accession de la JS Saoura, la saison écoulée, semble avoir donné des ailes aux «petits», qui ont trouvé un malin plaisir à damer le pion à des formations plus expérimentées et sûrement mieux nanties qu'eux sur le plan financier, à l'instar de l'USM Annaba, l'ASM Oran, le NA Hussein Dey ou encore l'USM Blida. Et c'est tout à fait normal que le président de la JS Souara, Mohamed Zerouati, se déclare fier d'avoir montré la voie à d'autres «petits clubs» de faire de même : «C'est vrai qu'on a peut-être ouvert une grande porte, mais je persiste à dire que c'est avec les efforts de l'administration, des dirigeants, du staff et des joueurs que nous avons réussi notre accession», précise-t-il. Le coach du RC Arbaâ, Samir Boudjaârane, abonde dans le même sens. «Le pari était difficile face à des formations comme USM Annaba, l'ASM Oran et l'USM Blida, qui ont plus d'expérience et de moyens que nous, d'autant plus que notre formation est jeune. On a fini par réaliser une phase aller extraordinaire. C'est ainsi que les dirigeants ont décidé de mettre le paquet afin de jouer les premiers rôles», assure-t-il. L'ARGENT, CE N'EST PAS TOUT L'accession n'est pas seulement une question d'argent. L'expérimenté joueur du CRB Aïn Fekroun, Toufik Kabri, qui a porté les couleurs de plusieurs clubs, le confirme : «La direction de notre club a toujours fonctionné selon ses moyens. Par exemple, vous ne trouverez pas au sein de notre club des joueurs qui sont payés à 100 millions de centimes par mois. Du coup, les joueurs touchent leur salaire à temps. Ce n'est pas le cas dans d'autres clubs, comme l'ES Mostaganem, qui jouait pourtant l'accession, et dont les joueurs ont été payés que deux mois, selon les affirmations de certains joueurs.» Le coach du RC Arbaâ est du même avis, il déclare que ses joueurs sont peut- être les seuls avec ceux de l'USMA à être payés chaque mois et parfois à l'avance. Quant à l'accession, le président du MO Béjaïa nous a affirmé que celle-ci a coûté 17 milliards. Mais pour les Mobistes, cet investissement en vaut la peine, car il leur permet de côtoyer les meilleurs de la Ligue 1 et leur donne aussi la possibilité de jouer de grands derbies avec, notamment, la JSM Béjaïa et la JS Kabylie. LE MOB, 59 ANS APRèS Il y a eu sûrement beaucoup de larmes de joie au coup de sifflet final des matchs de la 29e journée jouée mardi dernier. Le MOB avait était battu à Blida 0-1, mais la défaite de l'ES Mostaganem face au NA Hussein Dey (0-1) a fini par propulser le club en Ligue 1 après 59 ans d'attente. Le président du MOB s'est déclaré très heureux d'avoir concrétisé le rêve de milliers de supporters, même s'il nous a avoué que 59 ans d'attente c'était beaucoup. «Cette consécration est la conjugaison de la volonté de tous les gens qui aiment le club et qui ont tout fait pour que l'équipe accède en Ligue 1», dira Mustapha Bouchebah.
