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Rafik Boussa, Consultant international : «L'introduction des entreprises privées en Bourse ne se décrète pas»
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Publié dans El Watan le 27 - 05 - 2013

La communauté financière a besoin d'être davantage rassurée quant au calendrier de mise en œuvre du plan de relance de la Bourse d'Alger. C'est le point mis en exergue dans cet entretien par Rafik Boussa, cofondateur d'AFC Grant Thornton Spa, affilié à Grant Thornton International.
-Plus de 20 ans après sa création et deux ans après le lancement de son plan de modernisation, la Bourse d'Alger peine à décoller. Pourquoi ?
Le plan de modernisation dans sa phase évaluation et conception entamé en 2011 et achevé en 2012 a permis de tracer les contours de la stratégie de relance et de la définition du schéma cible organisation et de fonctionnement du marché. Le plan de réforme du marché financier s'est fixé cinq objectifs prioritaires, identifiés et adoptés par la place financière. Il s'agit essentiellement de développer le marché et renforcer les capacités des infrastructures de marché. La phase de mise en œuvre des recommandations pour la réalisation des objectifs prioritaires arrêtés devrait être lancée en urgence afin de répondre aux besoins et attentes des parties prenantes. La communauté financière a besoin d'être rassurée davantage quant au calendrier de mise en œuvre pour l'atteinte des objectifs à moyen terme (5 à 8 ans) arrêtés, à savoir : une introduction d'une dizaine d'entreprises en moyenne par an, une capitalisation boursière de 10 milliards de dollars soit 5% du PIB (moins de 0,1% actuellement).
-Comparativement avec les autres marchés financiers de la région, ce retard est criant…
La Bourse d'Alger accuse un retard important dans son développement, comparativement à celles d'autres pays voisins. La Bourse du Royaume du Maroc affiche une capitalisation boursière de l'ordre de 60% du PIB et celle de Tunisie affiche 25% du PIB, le taux moyen au niveau de la région MENA est de l'ordre de 47% (2011). Il est à noter que la part moyenne des investisseurs étrangers sur ces 4 dernières années était de 25% à 29% environ des capitalisations boursières de ces deux pays. Il faut souligner, en revanche, la relative «jeunesse» de la Bourse d'Alger comparativement à celle de Casablanca, créée en 1929 et celle de Tunis en 1969. Nous devrions transformer cette relative «jeunesse» en atout : capitaliser sur les expériences des autres marchés financiers en termes de «Best Pactises» en adoptant des «raccourcis», notamment en termes de choix et de modernisation de plateforme technologique et de système d'information, de cotation.
-Sur quels points faudrait-il agir effectivement pour inciter les entreprises privées à entrer en Bourse ?
L'introduction des entreprises privées en Bourse ne se décrète pas. Il y a lieu de libérer «Unlock» le potentiel de croissance des PME et grandes entreprises en levant les obstacles bureaucratiques et blocages administratifs auxquels elles sont confrontées. Il y a lieu aussi de mettre en place un dispositif fiscal plus favorable aux entreprises et à leurs actionnaires. De même pour la sensibilisation en direction des entreprises familiales, qui constituent un gisement important d'entreprises cibles, en matière de «Corporate Governance» et les avantages associés à l'introduction en Bourse. Des réflexions pour le développement du capital risque, comme alternative au financement classique, sont nécessaires.
L'introduction de plusieurs entreprises publiques pourrait contribuer à la dynamisation de la place boursière et entraîner dans la foulée l'introduction des entreprises privées. A titre d'exemple, les différents contrats de partenariat public-privé (local ou étranger) initiés par les pouvoirs publics pour la relance de certaines filières dans le cadre de la loi 51/49 pourraient être réalisés via le marché boursier et donner ainsi un signal fort à la communauté financière quant à la volonté des pouvoirs publics de hisser la Bourse d'Alger au rang des Bourses des pays de la région.
L'introduction en Bourse de certaines sociétés sportives par actions (après leur mise à niveau) pourrait aussi stimuler le marché et générer un effet d'entraînement positif, compte tenu de l'ancrage de ces sociétés au niveau du grand public. L'ouverture des souscriptions aux investisseurs algériens résidant à l'étranger (à l'instar de la Tunisie et du Maroc) pourrait être considérée comme une autre piste pour pousser les entreprises à s'introduire en Bourse.
-Que pensez-vous du projet annoncé récemment par le ministre des Finances visant l'introduction d'un groupe d'EPE en Bourse et quelles sont les entreprises les mieux indiquées à cet effet ?
C'est une bonne nouvelle pour la communauté financière et pour le marché boursier. Cette liste est composée à priori de grandes entreprises publiques de divers secteurs (banques et assurances, BTP, télécom…). Il est important, à mon sens, de promouvoir l'actionnariat salarié lors de ces introductions. Le salarié actionnaire étant intéressé par la qualité des résultats financiers de l'entreprise pourrait s'impliquer davantage dans le succès de la mise en œuvre de la stratégie choisie par l'entreprise et renforcer ainsi la motivation et la rétention du capital humain de l'entreprise et donc de la performance de l'entreprise.
-Quel est le modèle le plus approprié pour l'Algérie en matière de développement du marché financier ?
Il n'y a pas de «modèle» ou de «recette» pour le développement de tel ou tel marché. Cela dit, l'ensemble des principes censés améliorer le fonctionnement des marchés financiers peut être résumé dans les impératifs dits des 3D : «Décloisonnement, Déréglementation, Désintermédiation». La plupart des places financières des pays développés exigent des sociétés cotées l'application des normes IFRS comme référentiel comptable. Elles ont été établies internationalement, car censées fournir aux marchés une idée plus pertinente de la «juste valeur» (fair value) des sociétés cotées en application du principe du «mark-to-market» remplaçant la valorisation traditionnelle au «coût d'acquisition».
Le même mouvement a été suivi par notre pays par l'adoption, en 2010, du nouveau référentiel Système comptable financier (inspiré des IFRS). La plupart des places financières des pays développés disposent d'un compartiment dédié aux PME. Il est à noter que désormais, la Bourse d'Alger accueille un nouveau compartiment réglementé dédié aux PME appelé «marché alternatif», en raison de sa position permettant l'accès au marché principal et des conditions avantageuses procurées aux entreprises désirant y recourir. Aucune exigence en matière de capital minimum ou de montant minimum à émettre. Il exige la désignation d'un promoteur en Bourse «Listing Sponsor» pour une durée de 5 ans minimum. Il serait utile pour les pouvoirs publics de «connecter» le dispositif de mise à niveau des PME (Agence nationale pour le développement de la PME) et les PME désireuses de s'introduire en Bourse sur le marché alternatif.


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