Sentant la fin de l'année toute proche, les parents d'élèves, tout comme leurs enfants, sont pris par la fièvre des examens. Comme de coutume, ils ne laissent rien au hasard pour donner le plus de chance de succès à leur progéniture. En plus de leur payer les habituels cours de soutien dispensés durant les jours fériés, ils ont de plus en plus recours aux services de psychologues. Les conférences données par ces spécialistes dans les établissements scolaires à l'intention des candidats aux différents examens de fin d'année, ne semblent pas les satisfaire complètement. Ainsi, brisant tous les tabous, de nombreux hommes et femmes, accompagnés de leurs enfants, se rendent à la maison de jeunes de Ain El Hammam pour y consulter des psychologues. Il semblerait que des bambins en situation d'échec scolaire arrivent à améliorer leurs résultats grâce à cette thérapie. Un père d'une quarantaine d'années rencontré sur les lieux, semble en tous cas satisfait. «Depuis que je fais suivre ma fille par sa psychologue, elle a plus confiance en ses moyens et a moins peur des examens. Bientôt elle passera son BEM, alors je préfère la préparer dès maintenant», nous explique-t-il. Vers dix heures du matin, une dizaine de personnes accompagnées d'enfants, étaient encore massées dans le hall de l'administration, en attendant leur tour. Il faut croire que même dans les zones rurales, la population a recours aux psychologues quand le besoin s'en fait sentir même si chez certains le tabou, assimilant la psychologue à la «folie», n'est pas totalement brisé.