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Kigali, ville aux mille paysages exotiques
Le rwanda a connu d'énormes changements depuis le génocide de 1994
Publié dans El Watan le 04 - 07 - 2013

Kigali, la capitale, comme le reste du Rwanda, a été bâtie sur des collines. En allant d'un «secteur» – c'est ainsi que les Rwandais appellent les différents quartiers – à un autre, le visiteur empruntera des montées et des descentes qui donnent quelquefois le vertige.
De notre envoyé spécial à Kigali (Rwanda)
La montagne est souvent présente, là, dès que l'on tourne la tête à gauche ou à droite. Mais, à côté de cette nature enchanteresse, la ville offre à son visiteur une image forte d'une grande transformation. A priori, pour ceux qui ne suivent pas l' «actualité» rwandaise et l'évolution de ce pays, Kigali est une ville qui fait peur.
Bien évidemment, les quartiers défavorisés, où vit une bonne partie de la population, sont présents, même loin des regards des visiteurs. Mais à Kigali, les quartiers touristiques, où ont été érigés hôtels, complexes et autres sièges d'institutions étatiques ou internationales, n'ont rien à envier aux quartiers huppés des villes européennes. Tous les Algériens qui étaient sur place ont été impressionnés. La capitale, Kigali, est divisée en trois districts : Gasabo, Nyarugenge et Kicukiro. Et chacun d'eux est subdivisé en plusieurs secteurs.
Le boulevard Umuganda se trouve dans le secteur de Kacyiru, dans la province de Gasabo. C'est l'un des quartiers les plus riches de la région. En plus des nombreux hôtels et guest-houses qui s'y trouvent, il y a les sièges des ministères et des ambassades. Celle des Etats-Unis est érigée en bas du boulevard. La sécurité y est maximale. Les étrangers peuvent circuler à pied, même à une heure tardive de la nuit sans le moindre risque. «Il n'y a aucun problème de sécurité ici. Et ce n'est pas valable seulement pour ces quartiers. Partout où je vais, depuis que je suis ici, je me sens en sécurité. Vous pouvez circuler où vous voulez, de jour comme de nuit», nous dira Achour, un Algérien qui vit au Rwanda depuis plusieurs années.
Le boulevard en question, très large, est merveilleusement orné de différents arbustes, plantes et fleurs. L'entretien est quotidien. La propreté est l'autre défi des responsables rwandais.Aucun morceau de papier ni mégot sur le sol, rien ne vient altérer la propreté du coin. «Cette propreté n'existe pas même dans nos quartiers les plus huppés, comme le Club des Pins», fera remarquer un Algérien. En tout cas, tout est fait pour que les étrangers, qui sont de plus en plus nombreux à visiter le Rwanda – parmi les attractions de ce pays le musée du génocide de Kigali ainsi que les parcs de gorilles – soient reçus dans les meilleures conditions possibles. Et le visiteur n'est pas déçu d'avoir effectué le voyage.
La langue française s'efface peu à peu au Rwanda
En plus de ce côté relatif au tourisme et aux infrastructures de base (routes), l'autre grand changement qu'a connu ce pays est lié à la langue. Jadis francophone, le Rwanda est désormais anglo-saxon. Jamais, peut-être, un pays n'a vécu un tel changement sur le plan culturel en si peu de temps. Actuellement, au Rwanda, seules les personnes âgées s'expriment encore en français. Les plus jeunes n'en connaissent que quelques mots, quant aux petits enfants, aucun mot du tout. Le pays a trois langues officielles, le kinyarwanda, la langue locale, le français et l'anglais. Sur les documents officiels, les trois langues sont présentes.
Mais il est clair que c'est l'anglais qui est le plus utilisé. Dans les rues, sur les panneaux signalétiques et autres enseignes des institutions étatiques, l'anglais est présent. Ancienne colonie belge, le Rwanda a eu le français comme langue officielle, au côté du
kinyarwanda, avant que les autorités ne décident d'inclure l'anglais dans ce lot de langues officielles, en 2003. En 2010, l'anglais est devenu la seule langue d'enseignement.
Le français s'efface peu à peu. Si le Rwanda a viré complètement vers le Commonwealth, c'est parce que la population locale et les politiques «tutsis», qui l'ont emporté en 1994, sont convaincus que c'est la politique coloniale belge, qui, en établissant en 1931 une carte d'identité où la filiation tribale était signalée (hutu, tutsi ou twa), a exacerbé et créé les tensions entre Hutus et Tutsis, et que la France a soutenu militairement le gouvernement «hutu» qui a commis ce génocide en 1994.
Il y a également le fait que depuis l'indépendance de ce pays, à la fin des années cinquante, et la prise du pouvoir par les Hutus, majoritaires dans le pays, avec l'aide de la Belgique, des milliers de Tutsis se sont réfugiés en Ouganda où la langue utilisée est l'anglais. Quand ces derniers, après avoir constitué le FPR (Front patriotique rwandais), regroupant Tutsis et Hutus modérés, sont revenus au pays au lendemain du génocide et la victoire du FPR quelques mois après, ils ne s'exprimaient qu'en anglais, alors qu'ils parlaient français. Au final, le pays est désormais anglo-saxon.


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