Pour ce dernier week-end d'avant le Ramadhan, c'était le grand rush des familles mostaganémoises sur les plages de Sablettes, Salamandre Sonaghter, en particulier. Très tôt, des processions de centaines de véhicules étaient visibles sur la route de la Corniche et la descente de Sidi Ali. La veille déjà, on a évidemment pris soin de préparer minutieusement l'attirail nécessaire et les victuailles (parasols, glacières, maillots, etc.). On ne peut pas se permettre de faire l'impasse sur une journée de plage pour faire plaisir aux enfants et les récompenser pour leur réussite scolaire. Pourtant, on appréhende les bouchons sur les routes et la canicule, mais l'insistance et les complaintes des gosses finissent par prendre le dessus et l'on se soumet volontiers à leurs caprices. Ils se jettent à l'eau, ils sont gais et ravis. Ils s'en donnent à cœur joie et se donnent du plaisir en faisant trempette et en s'adonnant à des jeux sur le sable brûlant. A midi, on avale rapidement les sandwichs, on se gave de sodas et on replonge dans l'eau. Il faut savourer ces instants éphémères. Peu après 16 heures, on fait ronfler les moteurs pour un retour qui sera éprouvant. Ceux qui rentrent de Sonaghter sont pris dans l'enfer du col de Sidi Ali où des bouchons impressionnants sont signalés sur plusieurs kilomètres. Certains estivants déclarent avoir parcouru en deux heures une distance d'à peine 05 kilomètres. Très éprouvant pour les nerfs les plus solides. Pour ceux qui ont choisi la destination de la côte mostaganémoise Est, le point noir qui s'est ancré dans les mémoires et martyrise les automobilistes se situe à Sonaghter, en aval du barrage du même nom où nul ne peut échapper à la tentation de déguster de succulentes brochettes. Des cortèges de voitures s'allongent jusqu'au village du saint Mausolée de Sidi Lakhdar. Il faut là aussi prévoir deux heures de bouchons avant d'atteindre la commune et de dévaler sur Mostaganem en espérant que la côte ne soit pas obstruée. On rentre à la maison en fin de journée exténué mais avec la satisfaction du devoir accompli. Après une douche réparatrice, place est laissée aux commentaires qui s'articulent autour des impressionnants bouchons. Les enfants sont, pour leur part, impatients d'épater leurs copains en découvrant un corps brûlé par les rayons torrides du soleil de midi.