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une disposition pour rendre plus attractive l'industrie de la sous-traitance automobile
Projet de loi de finances 2014
Publié dans El Watan le 11 - 11 - 2013

Ce n'est que 23 années après sa promulgation que les pouvoirs publics algériens ont enfin consenti à appliquer une disposition de la loi sur la monnaie et le crédit faisant obligation aux importateurs de promouvoir, après trois années d'activité, des projets industriels et de services dans leurs filières respectives.
Les seuls opérateurs à l'avoir appliquée sont ceux exerçant dans les produits pharmaceutiques qui, pour la plupart, ont commencé très tôt à réaliser, avec l'aide des laboratoires internationaux, des usines de médicaments qui couvrent aujourd'hui environ 40% des besoins nationaux.
Le puissant lobby des importateurs de voitures n'a, par contre, jamais permis à cette logique d'industrialisation progressive de prendre corps, si bien que l'Algérie est toujours restée au stade de simple débouché pour des constructeurs de véhicules qui ont accaparé un marché particulièrement juteux au moyen d'une panoplie de concessionnaires, d'importateurs occasionnels et autres acteurs informels.
Favorisées par la disponibilité financière des ménages et l'inexistence d'une industrie locale de l'automobile, les importations de véhicules n'ont en effet jamais cessé de déferler dans un pays sans politique d'aménagement du territoire et sans exigence en matière de contrôle de qualité. L'Algérie s'est ainsi ruinée en achetant en l'espace d'à peine dix années pour au minimum 40 milliards de dollars de véhicules et pièces détachées de diverses gammes. De quoi construire au minimum une dizaine d'usines de montage de véhicules qui, non seulement, auraient satisfait la demande intérieure, mais très probablement dégagé des surplus à exporter.
En introduisant dans le projet de loi de finances pour l'année 2014 une disposition faisant obligation aux importateurs de véhicules agréés de se lancer dès leur troisième année d'activité dans la production de pièces, accessoires et autres services liés à l'industrie automobile, le gouvernement algérien ne fait en réalité que mettre en application une loi dont la mise au placard a, à l'évidence, causé d'énormes préjudices au pays. Les importations massives de véhicules et de pièces détachées d'origine ou contrefaites ont, en effet, eu raison du maigre réseau de sous-traitants qui avait commencé à se constituer au début des années 1990.
Il n'existe aujourd'hui pratiquement aucune usine de pièces et accessoires de rechange en Algérie, au point que le vieillissement du parc automobile actuel se traduira immanquablement par une très forte saignée en devises. On évalue, en effet, à environ 2 milliards de dollars le montant des pièces détachées qu'il faudrait importer chaque année pour réparer les véhicules ayant dépassé 5 ans d'âge. Et ils seraient à l'échéance 2014 au minimum 2 millions, uniquement pour les véhicules légers. C'est dire l'importance de promouvoir de toute urgence la sous-traitance, notamment dans la production des pièces de rechange de première nécessité.
Pour peu qu'on leur facilite la tâche et qu'on protège leur marché, les importateurs trouveront dans ce créneau l'assurance de faire de très bonnes affaires et sous réserve que leur soient spécifiés les conditions et avantages liés à la promotion des investissements exigés, tout porte à croire que les importateurs de véhicules vont accueillir favorablement cette incitation à investir, notamment dans la filière particulièrement lucrative de la sous-traitance industrielle. Seuls ou accompagnés par leurs fournisseurs étrangers, ils n'hésiteront certainement pas à se lancer, chacun selon ses moyens , dans un des très larges éventails de créneaux (assemblage, production de pièces et accessoires, carrosserie, etc.) qu'offre l'industrie automobile.
A travers ce projet de loi, l'Etat algérien a, du reste, commencé par donner aux importateurs concernés sans doute le plus important des avantages que ces derniers avaient depuis longtemps réclamé, à savoir la protection de leur marché contre les importateurs occasionnels et informels qui ont squatté la profession au point d'exposer sans vergogne les véhicules à vendre sur les trottoirs et les places publiques. Une disposition du projet de loi de finances pour l'année 2014 prévoit en effet de limiter l'exercice de l'importation et de la distribution de véhicules aux seuls concessionnaires agréés. La faune d'importateurs qui opèrent à la marge est ainsi appelée à disparaître pour leur laisser l'exclusivité d'un marché qui se chiffre, bon an mal an, à environ 3 milliards de dollars par an, sans compter la manne prodigieuse et en constante progression de la pièce détachée.


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