Les habitants du bidonville (57 familles) à Dessolliers, dans la commune de Bourouba, vivent avec la peur au ventre. D'après ces occupants, les baraques du bidonville ont été construites sur une canalisation principale des eaux usées. «Avec les pluies torrentielles de ces derniers jours, la canalisation peut exploser à n'importe quel moment», expliquent-ils. «Les buses de la canalisation traversent de bout en bout le bidonville, qui se trouve sur un terrain abrupt et escarpé», poursuivent-ils. En cette période de pluies, les habitants du bidonville sont entrés dans une interminable expectative. «Pour éviter l'irréparable, nous passons des nuits entières à guetter le moindre bruit, car il y va de la vie de nos enfants», affirment-ils. En plus de la précarité dans laquelle ils vivent, ces citoyens doivent faire face à un danger avéré, celui des inondations. «Nous demandons aux pouvoirs publics qu'ils nous relogent dans des logements décents», ajoutent-ils.