Une rencontre sur l'environnement a été organisée mercredi dernier au centre culturel de Ouadhias, à 35 km au sud de Tizi Ouzou, dans le cadre des états généraux ayant trait à ce thème. Présidée par le chef de daïra, la rencontre a regroupé la représentante de la direction de wilaya de l'environnement, les chefs des exécutifs des quatre communes de la circonscription, ainsi que des présidents de nombreux comités de villages et d'associations activant dans ce domaine. La région de Ouadhias, avec ses sites paradisiaques ne cesse de subir des agressions diverses sur son environnement. Des centaines de décharges sauvages envahissent routes, villes, montagnes et forêts. Les présidents d'APC ont successivement tiré eux aussi la sonnette d'alarme en demandant plus de moyens humains et matériels pour assurer une collecte régulière des ordures ménagères au profit des villages relevant de leurs municipalités respectives. Des animateurs d'associations de la protection de l'environnement ont expliqué de leur côté les multiples formes d'agression de la nature, en proposant certains mécanismes à mettre en place pour préserver celle-ci. Le P/APC de Ouadhias avouera que sa commune n'assure la collecte des ordures ménagères qu'au chef-lieu, car cette dernière ne dispose que de 2 bennes-tasseuses et de 2 tracteurs, avec lesquels les services de nettoyage de l'APC ne peuvent assurer le ramassage pour l'ensemble des villages. Le projet de décharge contrôlée dont a bénéficié cette commune a par ailleurs été annulé, a-t-on appris. Le même problème se pose pour la commune d'Agouni Gueghrane qui dispose de 4 tracteurs, mais dont 2 sont en panne depuis des lustres. Dans cette commune, un projet de décharge contrôlée est en construction depuis près d'une année. Le montant de sa réalisation, prévue dans le cadre sectoriel (PSD), est de 4 milliards de centimes. Le maire de Tizi n'Tlata indique, lui aussi, qu'il ne dispose que d'une benne tasseuse, et certains quartiers ne bénéficient pas, de ce fait, de la collecte des ordures. Dans la commune d'Aït Bouadou, qui ne dispose, elle aussi, que de 2 camions aménagés, la collecte ne se fait qu'au niveau du chef-lieu et pour des édifices publics. Aux termes de la rencontre, il ressort que beaucoup reste à faire dans le domaine de l'environnement sur le territoire de la daïra des Ouadhias, dont la population globale est estimée à plus de 60.000 habitants. D'aucuns ont qualifié cette activité, dédiée à l'environnement, de «coup d'épée dans l'eau», sachant que rien de concret en matière d'engagement ou de décision n'a été pris concernant ce thème. A rappeler dans ce contexte que les deux «éco-carnavals» organisés récemment par des associations de protection de l'environnement et les nombreuses opérations de nettoyage menées dans la région n'ont pu venir à bout des décharges sauvages qui y prennent chaque jour du volume.