De bonnes nouvelles en matière de lutte contre la bureaucratie de l'état civil, mais l'Etat a oublié les enfants mekfouline (adoptés). Ces derniers n'ont toujours pas le droit de figurer sur le livret de famille et sont discriminés dans les APC qui les confinent dans un guichet spécial et dans des archives spécifiques. La PAF (Police algérienne des frontières) exige d'eux un dossier lourd pour pouvoir voyager. La question du livret de famille est la plus urgente. En effet, pour la moindre démarche, le kafil est obligé d'exhiber le jugement de kafala pour expliquer le statut de son enfant et sa relation avec son mekfoul. Il est contraint pour chaque demande d'extrait de naissance de s'adresser à la commune de naissance de l'enfant, alors que pour tout citoyen il suffit de présenter son livret de famille dans n'importe quelle APC pour obtenir le document, sans compter les situations où l'enfant - trop jeune pour expliquer son état - est embarrassé par les questions de personnes qui ne comprennent pas qu'il ne figure pas sur le livret de famille de ceux qu'il présente comme étant ses parents. Pourtant, la solution est simple. Il suffirait de prendre une disposition réglementaire destinée à autoriser les officiers d'état civil à porter sur le livret de famille le nom de l'enfant mekfoul aux lieu et place des noms du père et de la mère, avec, en marge, l'inscription des références du jugement ou de l'acte notarié ayant permis le lien de kafala. Ne nécessitant pas le recours à la loi, cette mesure administrative permettrait de promouvoir et d'encourager la placement familial en faveur des enfants privés de famille et partant leur insertion sociale. Ce serait une belle œuvre d'ijtihad .