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Les limites historiques du contrôle de l'islam
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Publié dans El Watan le 07 - 01 - 2014

La chercheuse Oissila Saaidia publiera cette année, aux éditions Karthala, Les catholiques de l'Autre-France. L'Eglise, l'islam et l'Etat dans l'Algérie coloniale, 1830-1914.
Lyon
De notre correspondant

Voici un nouveau rappel documenté sur la manière avec laquelle l'administration coloniale n'a eu de cesse de malmener et de contrôler l'islam dans la société algérienne pendant la période d'occupation de l'Algérie. Aucune loi d'ouverture comme le Concordat napoléonien qui pacifiait les relations entre religions et Etat en France, ou encore moins la loi de 1905 sur la laïcité n'eurent l'heur de plaire aux occupants de l'Afrique du Nord qui voulaient domestiquer les musulmans.
C'est dans le cadre du séminaire que le professeur Henry Laurens anime chaque mercredi au Collège de France que Oissila Saaidia, professeure d'histoire contemporaine à l'université Lyon 2 et spécialiste des religions, a présenté le 20 novembre 2013 sa thèse sur la religion dans l'Algérie coloniale de 1830 à 1914. Elle donne des clés pour comprendre le passé, mais son étude, qui est d'une actualité plus que jamais brûlante, conditionne le présent des deux côtés de la Méditerranée. L'analyste et journaliste Jean-Pierre Séréni replace cette histoire revisitée par l'universitaire dans son ouvrage de thèse.
«En 1830, quand les Français débarquent dans la régence d'Alger, ils se heurtent à un défi majeur : la prétention de l'islam à régir tous les aspects de la vie publique et privée». Ils n'auront de cesse de contrecarrer toute aspiration des Algériens en ce sens, ne faisant qu'augmenter le ressentiment qui se traduira par de nombreuses insurrections, toujours au nom d'Allah, jusqu'à la Révolution qui emportera le colonialisme en 1962. On se souvient ainsi que le culte colonial musulman ne pourra jamais contrôler toute la société, ni toute la religion. Après la Première Guerre mondiale, le cheikh Abdelhamid Ben Badis avait lancé à partir de Constantine «le mouvement des mosquées ‘‘libres'' qui refusent aussi bien les subsides coloniaux que les sujétions qui vont avec. On est à front renversé : le guide des Oulémas demande la séparation de la religion et de l'Etat, mais le gouvernement colonial français refuse aux musulmans le bénéfice d'une loi dont il s'est pourtant doté».
Après 1962, l'Algérie indépendante reprendra sur une très grande échelle le modèle de 1905 «en le bureaucratisant», avec la création d'un ministère des affaires religieuses, le recrutement de dizaines de milliers de «fonctionnaires de Dieu» et la construction d'autant de mosquées. «Le contrôle du culte par l'Etat continue donc, de même que continue l'existence d'un islam ‘‘libre'' plus influent que l'officiel, comme on l'a vu avec l'irruption du Front islamique du salut (FIS) en 1989-1992. La diversification de la société algérienne, la télévision par satellite, Internet renouvellent les rapports entre les croyants et leur religion et rendent illusoire l'ambition du pouvoir de soumettre la religion à ses desseins, quand bien même les clés des mosquées sont confisquées par les fonctionnaires du culte.
En France, dans les années 1980, avec la sédentarisation en métropole d'un nombre important de musulmans, la Ve République n'innove guère en créant le Conseil français du culte musulman (CFCM), censé être l'interlocuteur des pouvoirs publics. Jusqu'ici, l'expérience n'est pas convaincante. Une politique empruntée au XIXe siècle peut-elle être une solution deux cents ans plus tard ?», écrit Jean-Pierre Séréni qui consacre un article à cet ouvrage dont nous reparlerons en temps voulu lors de sa parution.


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