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L'art culinaire en perdition
Festival Maïdet bladi à Biskra
Publié dans El Watan le 28 - 01 - 2014

En l'absence de structures de formation pour transmettre aux jeunes les secrets d'une cuisine riche et variée, c'est toute la culture gastronomique de l'Algérie qui menace de disparaître.
Après avoir sillonné la région centre (Alger et Blida), celle de la Kabylie (Tizi Ouzou et Béjaia), celle de l'est (Constantine et Batna) et enfin celle de l'ouest (Oran et Tlemcen), les organisateurs du concours culinaire Festival Maïdet bladi initié par Afia international Algérie, ont fait une halte, la semaine dernière à l'hôtel des Ziban de Biskra afin d'encadrer la phase régionale concernant la région du sud (Biskra et Ghardaia). Dans une ambiance confraternelle et familiale, plusieurs candidats et candidates triés sur le volet ont mis en avant leur savoir-faire en matière de préparations culinaires issues du terroir. L'évaluation des tables s'est faite par un jury d'experts, notamment la présidente du Festival Maïdet bladi, Mme Arezki, dont la renommée n'est plus à faire, accompagnée de Mme Laïfaoui, cuisinière émérite, gérante d'une école de cuisine à Alger et du chef Ikram qui a participé, lui-même, à plusieurs manifestations et concours internationaux.
Se basant sur les critères suivants: valeur gustative et diététique des mets préparés, la présentation des assiettes ainsi que la tenue des candidats et la décoration et l'aspect général de la table, le jury a ainsi sélectionné à l'issue de ce périple, quarante (soit 4 par ville) amateurs et amoureux de la cuisine algérienne qui participeront à la finale prévue à Alger le 30 janvier prochain. Le gagnant remportera un chèque de 500 000 DA offert par Afia, est-il indiqué. «Au delà de l'aspect purement publicitaire pour la marque organisatrice de cette manifestation, il s'agit de mettre en lumière, le patrimoine culinaire national non seulement méconnu mais qui est de surcroît en voie de disparition du fait de la transformation des habitudes alimentaires des Algériens.», a confié Zoheir qui chapeaute ce concours. En marge de celui-ci, les membres du jury, visiblement ravis par les performances des candidats examinés, ont accepté de prendre part à un entretien avec la presse. Unanimes, Mme Arezki, Mme Laïfaoui et chef Ikram estiment que l'art culinaire algérien est en perdition.
Pêle-mêle, ils énumèrent un ensemble de lacunes et de déficiences favorisant la malbouffe généralisée au détriment des plats traditionnels dont les secrets sont détenus par quelques familles. Estimant que l'art culinaire reflète l'histoire, la personnalité et la culture alimentaire de chaque pays, Mme Arezki, qui milite depuis plus de trente ans pour la promotion de la cuisine algérienne, soutient que la gastronomie algérienne est aussi riche et variée que celle de la France mais qu'à l'opposé de ce celle-ci, celle de notre pays n'est pas incitée par des structures d'apprentissage et l'encouragement des jeunes à s'y lancer. Elle prépare un livre sur l'histoire de la cuisine algérienne «pour remettre les pendules à l'heure et prouver que certains plats d'origine algérienne sont utilisés par des pays voisins pour marquer leurs propres particularités gastronomiques et ainsi booster le tourisme et le secteur de la restauration», selon ses mots. Mme Laïfaoui pense qu'il est absolument nécessaire d'apprendre aux enfants la saveur et les variétés gustatives des plats traditionnels et ainsi limiter le recours aux fast-foods.
Chef Ikram, quant à lui, rappelle qu'en Algérie, il n'y a pas de véritables d'écoles de l'art culinaire embrassant tous les aspects de ce dernier et qu'il n'y a plus de véritables restaurants gastronomiques et que même les plus grands hôtels du pays n'arrivent pas, à travers les menus proposés, à promouvoir l'art culinaire national. Ils annoncent la fondation dans quelques mois d'une association académique culinaire dont la mission sera de promouvoir la cuisine algérienne par l'authentification et la codification des plats algériens, l'organisation de différentes manifestations sur la cuisine algérienne et aussi de réfléchir à des mesures afin de redonner ses lettres de noblesses à la gastronomie nationale.


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