L'hôtel El Djazaïr, à Alger, abrite jusqu'au 20 février une exposition de peinture signée par les artistes Faïrouz Bouferache et Nawel Belaïfa. C'est parce qu'elles sont amies dans la vie qu'elles ont voulu monter ensemble leur propre atelier de travail baptisé Le Reg de l'art. Elles partagent la même passion pour les arts plastiques. Leur amitié est tellement sincère et pure à la fois qu'elles ont décidé de travailler en duo sur n'importe quelle toile. En effet, elles interviennent toutes les deux sur la même œuvre avec complicité et complémentarité. Si Nawel Belaïfa est une ancienne «beaux-ariste», Faïrouz, pour sa part, est une autodidacte pure. Il est tout de même important de signaler qu'elle est informaticienne de formation. Ces deux mamans tiennent à souligner d'emblée que leurs époux respectifs leur ont été d'une aide appréciable dans cet accompagnement dans l'univers de la peinture. A travers cette première exposition de peinture en duo intitulée «Sur les pas de mon père», les deux artistes ont voulu exhiber le fruit de leur travail axé sur huit mois de labeur. Cette exposition de peinture «Sur les traces de mon père» est dédiée au regretté paternel de Faïrouz Bouferache. Le défunt Lazhari Benmerzoug était architecte et artiste peintre amateur. Il travaillait dans les années 1970 au cinéma Atlas où il se plaisait à dessiner des affiches multiples. Ce duo d'artistes peintres exhibe 39 tableaux aux dimensions variées et aux thèmes divers. Dépourvues de titre, les œuvres ont été réalisées avec la technique du vitrail. Leur principale source d'inspiration est le patrimoine culturel ancestral. On retrouve ainsi La Casbah d'Alger, les gravures rupestres du Tassili N'Ajjer et des versets coraniques. L'art africain est également présent à travers la cellule familiale. Nawel et Faïrouz avouent qu'elles s'appuient, parfois, sur certaines photographies, tout en donnant une touche personnelle de modernisme. Sinon, le reste du temps, elles créent des dessins pétillants et colorés à la fois, n'ayant pour limite que leur imagination fertile. «Chaque œuvre est réalisée avec amour. Certaines de ces créations sont même la résultante de souvenirs révolus à jamais», disent-elles fièrement. Ayant plus d'une corde à leur arc, les deux artistes dévoilent également, à même une table, une série de vaisselles décoratives. Et là aussi le vitrail est omniprésent. Des verres à thé, des plateaux, des bonbonnières, des feuilles décoratives… sont autant d'objets que les deux comparses proposent aux éventuels acquéreurs. Nawel et Faïrouz promettent d'ores et déjà aux potentiels intéressés que la prochaine collection sera riche en thèmes et en techniques. Une alchimie entre le cœur et l'esprit sera à l'honneur. En attendant, une virée du côté de l'hôtel El Djazaïr s'impose au plus vite. Avis aux amateurs !
