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Les Afghans défient les talibans
Ils sont allés en masse aux urnes hier pour choisir un successeur à Karzaï
Publié dans El Watan le 06 - 04 - 2014

Dès hier matin à Kaboul, des centaines de personnes ont bravé la pluie et le froid glacial pour faire la queue devant les bureaux de vote.
Les Afghans ont voté hier en nombre, malgré les menaces des talibans, pour choisir le successeur du président Hamid Karzaï, qui aura la lourde tâche de guider le pays après le départ de l'Otan. Cette toute première passation de pouvoir d'un président démocratiquement élu à un autre est considérée comme un test majeur pour un pays appelé à prouver sa stabilité une fois que la majorité des forces occidentales l'auront quitté en fin d'année.Pour que l'Afghanistan se stabilise, il est important aussi que le Pakistan, l'Inde et les monarchies du Golfe cessent leurs immixtions dans les affaires internes de ce pays ruiné par une longue guerre civile.
A Kaboul comme dans les autres grandes villes du pays, Jalalabad (est), Kandahar (sud) et Hérat (ouest), de longues files d'attente se sont formées devant les bureaux de vote, ouverts depuis 7h (2h30 GMT) pour ce premier tour de la présidentielle. «La participation a été très bonne jusqu'ici, plus forte que ce à quoi nous nous attendions», a annoncé dans l'après-midi Ahmad Yusuf Nuristani, chef de la Commission électorale indépendante (IEC), sans toutefois fournir de chiffres précis.
Face à cet afflux, l'IEC a reporté d'une heure la fermeture des bureaux de vote, désormais établie à 17h (12h30 GMT). La participation est «forte» malgré «les menaces des talibans», a confirmé Nader Nadery, chef de la Fondation pour des élections libres et justes en Afghanistan (FEFA), tout en prévenant qu'il était encore trop tôt pour établir des comparaisons avec la dernière présidentielle, en 2009, marquée par une importante abstention (autour de 70%). Apparemment forte dans les villes, y compris du côté des femmes, la participation restait plus difficile à évaluer dans les campagnes. Si une personne a été tuée par une bombe artisanale dans un bureau de vote du Logar, province voisine de Kaboul, selon les autorités, aucun incident majeur n'a été signalé autour de ce scrutin que les rebelles talibans avaient pourtant promis de «perturber» par tous les moyens. L'accès aux informations sur la sécurité dans les provinces restait toutefois difficile.
Les talibans désavoués par la rue… et les urnes
Dès hier matin à Kaboul, des centaines de personnes ont bravé la pluie pour faire la queue devant les bureaux de vote. Le chef de l'Etat, Hamid Karzaï, a déposé son bulletin dans une école proche du palais présidentiel. Il a appelé les Afghans à se rendre en masse aux urnes «malgré la pluie, le froid et les menaces ennemies».
Huit candidats sont en lice pour succéder à M. Karzaï, seul homme à avoir dirigé ce pays pauvre et enclavé de quelque 28 millions d'habitants depuis la chute des talibans en 2001 et à qui la Constitution interdit de briguer un troisième mandat. Trois de ses anciens ministres se sont clairement imposés comme favoris : Zalmai Rassoul, considéré comme le candidat du président sortant, Ashraf Ghani, un économiste réputé, et Abdullah Abdullah, opposant arrivé en seconde position lors de la présidentielle de 2009. Tous ont voté dans la matinée à Kaboul. Les cinq autres candidats sont Gul Agha Shirzai (homme d'affaires, ancien gouverneur et chef de guerre), Hedayat Amin Arsala (ancien conseiller du président Karzaï), Qutbuddin Helal (conservateur), Daoud Sultanzoy (ancien parlementaire) et Abdul Rasul Sayyaf (chef de guerre). Face aux menaces des talibans, des centaines de milliers de policiers et soldats afghans ont été mobilisés à travers le pays, notamment à Kaboul, sévèrement quadrillée hier.
Les rebelles, artisans d'une violente guérilla depuis leur éviction du pouvoir en 2001 par une coalition militaire dirigée par les Américains, ont mené une série d'attaques sanglantes au cours de la campagne électorale, sans parvenir à la faire dérailler. Plusieurs de leurs opérations ont néanmoins eu un fort retentissement, comme l'attaque de l'hôtel Serena de Kaboul, qui a fait neuf morts, dont quatre étrangers. Outre l'insécurité et l'abstention, une autre menace pèse sur ce scrutin : la fraude.
Après les dernières attaques, des missions d'observation électorales étrangères ont décidé de quitter le pays, compliquant de facto le contrôle des fraudes. A signaler que les résultats préliminaires de ce premier tour seront connus le 24 avril, avant un possible deuxième tour le 28 mai.Il est juste à espérer que, d'ici là, le processus électoral ne sera pas remis en cause. Car, l'histoire nous enseigne qu'en Afghanistan tout peut arriver à n'importe quel moment.


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