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Les déboires des partisans du candidat Bouteflika
Conspués et forcés d'annuler plusieurs meetings
Publié dans El Watan le 06 - 04 - 2014

Sale temps pour les promoteurs du 4e mandat. Après avoir clamé que l'option de la reconduction de Bouteflika, malade et souffrant d'un handicap physique, «est une demande populaire», les procurateurs du président-candidat mesurent sur le terrain la véracité de leur affirmation.
Ils sont, contrairement à ce qu'ils tentent de faire croire, confrontés à un véritable rejet populaire. Ce rejet ne fait que s'accentuer à mesure que le rendez-vous du 17 avril avance. Il se manifeste de différentes manières : de la bouderie des meetings électoraux à leur empêchement en passant par les huées accueillant des représentants du candidat Abdelaziz Bouteflika, et cela depuis le début de la campagne électorale, le 23 mars dernier. En effet, Abdelmalek Sellal, directeur de campagne du président sortant, a été le premier à subir la colère des citoyens qui contestent le quatrième mandat.
Hier à Béjaïa, en dépit d'un impressionnant dispositif sécuritaire dépêché au niveau de la Maison de la culture de la ville pour lui permettre de tenir son meeting devant ses partisans, il a été contraint de rebrousser chemin. Des centaines de jeunes se sont rassemblés à l'entrée de la bâtisse et l'ont empêché d'y d'accéder. L'intervention des forces de police pour disperser les manifestant a donné suite à une émeute. Du coup, Abdelmalek Sellal et son staff de campagne ont dû annuler le meeting et prendre l'avion pour regagner Alger.
Le même Abdelmalek Sellal avait fait face à la colère des citoyens à Bordj Bou Aréridj, puis à Ouargla où des jeunes lui ont rappelé «ses promesses non tenues concernant la création de postes d'emploi». La bureaucratie qu'il a avancée comme argument justifiant «la non-application de la totalité des mesures du gouvernement» n'a pas suffi pour convaincre les jeunes de Ouargla.
Il n'est pas le seul : le chef de cabinet de la Présidence, Ahmed Ouyahia, a lui aussi eu à subir la même déconvenue, vendredi dernier à Oum El Bouaghi. Des jeunes l'attendaient à l'entrée de la salle où il a tenu son meeting pour lui en faire entendre des vertes et des pas mûres. L'ancien Premier ministre a été accueilli par des slogans hostiles. «Ouyahia dégage !» scandaient à son adresse nombre de jeunes manifestants.
Discours et faits
Le même jour, dans la wilaya de Béjaïa, des militants du FLN, à leur tête l'ancien ministre de la Poste et des TIC, Moussa Benhamadi, ont été également contraints d'annuler leur meeting prévu dans la daïra d'Akbou : des dizaines de jeunes ont réussi à entrer dans la salle où devait se tenir cette rencontre pour obliger les organisateurs à quitter les lieux.
Amara Benyounès et Amar Ghoul, deux ministres en exercice qui mènent campagne à plein temps pour Bouteflika, sont davantage ciblés par la colère citoyenne ; leurs sorties électorales se déroulent toujours sous haute surveillance sécuritaire. Malgré cela, ils sont conspués. A Marseille (en France), Amar Ghoul a échappé de justesse à une agression. A Tizi Ouzou, les deux hommes n'ont réussi à tenir leur meeting au niveau de la maison de la culture de la ville que grâce à un dispositif sécuritaire qui a empêché les contestataires d'y entrer. Même le ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, a été chassé de Batna où il était allé en visite d'inspection ; il a dû se réfugier dans un commissariat de police pour échapper à la colère des jeunes, toujours furieux après la blague de mauvais goût de Abdelmalek Sellal sur les Chaouis.
Faute de public ou par crainte d'incidents, d'autres activités électorales des partisans de Bouteflika ont été annulées ou écourtées. Le directeur de campagne du président-candidat a déprogrammé son meeting prévu à Batna et toutes ses sorties de proximité, dont celle de Khroub. Pour sa part, le secrétaire général du FLN, Amar Saadani, a écourté plusieurs de ses meetings faute d'auditoire, avant d'annuler sa sortie à Ouargla. Sous cette pression, les défenseurs du 4e mandat réagissent maladroitement. Alors qu'ils prônaient dans leurs discours «la promotion de la liberté d'expression et le respect des droits de l'homme», ils font le contraire dans les faits. En l'espace de quelques semaines, ils ont plusieurs fois prouvé que leurs discours sont destinés à la seule consommation publique.
En pratique, c'est la censure en vigueur dans les médias publics depuis belle lurette qui est mise en branle. Après la fermeture de la chaîne Al Atlas TV, deux émissions d'une autre chaîne privée, dont le propriétaire est un des financiers de la campagne de Bouteflika, ont été suspendues. Il semblerait, au vu de ce qui se passe, qu'à la place de «l'Algérie démocratique» c'est «celle de la pensée unique» qui commence à se réinstaller.


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