Ravagé en partie par un incendie en début d'année, le marché de proximité d'Hussein Dey n'est pas encore totalement occupé l Les commerçants se plaignent de l'absence de commodités : électricité, gaz, AEP. Les commerçants du marché d'Hussein Dey, ravagé par un incendie en début d'année, souffrent de l'indifférence des autorités locales. Six locaux en préfabriqué, d'une superficie de 9 m2 chacun, ont été détruits dans ce marché, situé au n°82 de la rue Tripoli. L'enquête de police n'a rien révélé, nous assure-t-on. Excepté la décision de remplacer les box incendiés, l'APC n'a guère entrepris les opérations nécessaires pour l'installation d'un poste transformateur et de niches individuelles ni les réseaux d'AEP et de gaz. Les commerçants, à bout, ont préféré étaler leurs marchandises à l'extérieur de leurs locaux dans les allées ou carrément à l'extérieur de la structure, l'un d'eux s'est installé carrément à l'entrée du marché. Le danger pour les clients est réel : le tramway passe à quelques centimètres seulement du site qui n'est séparé que par de simples barres de fer. L'APC a voulu reprendre le site ouvert à la hâte. Selon le président de l'APC, des propositions ont été faites aux commerçants pour évacuer les lieux et permettre le réaménagement complet de l'espace où devaient être installés d'autres commerçants de la ville. «J'ai proposé aux commerçants d'évacuer les lieux pour permettre la réalisation d'une structure en R+2 plus adaptée. Cette structure devrait accueillir de nouveaux demandeurs. J'ai, sur mon bureau, plus de 1000 demandes de locaux, mais il nous est impossible de les satisfaire. Les commerçants du marché de proximité de la rue de Tripoli doivent travailler dans la sérénité et admettre qu'ils sont chanceux. J'ai saisi la police il y a deux jours pour signaler le cas d'un jeune qui étale sa marchandise à l'extérieur de la structure», nous a indiqué dans un précédent entretien M. Sedrati. L'APC dispose de plusieurs locaux guère exploités. Selon M. Sedrati, le projet des 100 locaux «avance bien». «23 locaux ont été distribués à Baraki. Sonelgaz est sur place pour les raccorder au réseau électrique. La liste des 49 locaux de Keddour Rahim est établie et la livraison se fera la semaine prochaine. Nous allons, par ailleurs, reprendre le marché des 28 locaux du cinéma Moderne au centre d'Hussein Dey. Le projet est arrêté à cause de la défaillance de l'entreprise», relève-t-il. Hussein Dey n'est pas la seule commune qui ne distribue pas ses locaux. Plusieurs marchés de proximité réalisés dans la capitale ne sont pas encore livrés ou, s'ils le sont, ne sont pas occupés par leurs bénéficiaires. Il s'agit surtout du projet mort-né du Président. Les locaux à usage professionnel ne sont pas achevés ou connaissent des problèmes bureaucratiques : transfert de propriété, absence de réseaux, etc. Neuf marchés réalisés par Batimetal ne sont pas réceptionnés, le maître d'ouvrage n'a pas fait la réception provisoire préalable à leur exploitation. Batimetal, entreprise publique à laquelle a été confiée de gré à gré la réalisation de 17 marchés de proximité destinés aux vendeurs informels à Alger a achevé les travaux dans des structures réparties à travers plusieurs communes : 2 aux Néfliers (Kouba), 2 à Megnouche (Aïn Naâdja), 2 à Smaïl Yefsah, et 3 au site El Djazira (Bab Ezzouar, à Zerhouni Mokhtar ex-Les Bananiers, Mohammadia et à Birtouta.