Les étudiants du département de génie électrique de l'université Abderrahmane Mira de Béjaïa sont en grève depuis plus d'un mois. Le mouvement de protestation qui a débuté avant les vacances du printemps s'est durci à la reprise. Des étudiants en master 1 électronique ont occupé dimanche 13 avril les locaux du rectorat et y ont même passé la nuit. «Nous avons été une centaine d'étudiants à occuper le rectorat pour faire entendre nos revendications», nous dit un étudiant contestataire. Des réclamations liées essentiellement au manque de moyens pédagogiques, des outils et matériel nécessaires à la recherche scientifique et à l'amélioration du site web de l'université et celui de du département de génie électrique. La plus importante des requêtes aux yeux des étudiants concernés est celle du changement exigé de l'un de leurs enseignants. L'administration avait rendu public au courant de la semaine écoulée un communiqué dans lequel elle juge les revendications des étudiants «irrecevables». Dans la même affiche, les responsables auteurs du communiqué s'inquiètent du sort du deuxième semestre influé par le temps que prend cette grève. «L'administration nous menace dans ses écrits de prendre des mesures disciplinaires et d'appliquer la loi à l'encontre de tous ceux qui procéderont désormais à la fermeture des blocs d'enseignement ou des administrations» nous informe Rafik, un étudiant de cette faculté. A rappeler que les grévistes ont fermé le portail de l'université durant les trois jours du 8 au 10 avril derniers. Une énième action de ce genre qui ne semble pas affecter les responsables de la faculté technologie. Ces derniers refusent de prendre en charge les plaintes des étudiants qui, eux, comptent sur leur décision de maintenir le blocage. «C'est une grève qui ne trouve pas d'issue», conclut un étudiant.
