Dans le cadre de la lutte préventive menée contre la leishmaniose, cinq communes dont trois situées au sud de la wilaya (Aïn Abid, Ben Badis et El Khroub) sont dans le collimateur de l'inspection de protection des végétaux, un organisme placé sous la tutelle de la direction des services agricoles. En ligne de mire, les colonies de rongeurs avicoles et de moustiques détectés dans les zones agricoles placées depuis sous surveillance et sous traitement phytosanitaire. 580 ha seraient assez sérieusement infestés par ces bestioles considérées par les spécialistes du secteur comme des vecteurs de transmission de la maladie aux bêtes d'élevage, aux animaux domestiques, voire à l'homme. Même si les initiateurs de cette campagne de lutte n'affichent aucun alarmisme, le dispositif mis en œuvre n'en est pas moins à la mesure de la menace qui pèse sur les parcelles appartenant aux 90 agriculteurs avertis depuis du danger potentiel représenté par cette infestation qui rappelle celle de novembre 2004. 145 kg de produits raticides, 12 000 litres d'insecticide et 30 pulvérisateurs motorisés ont été mis à leur disposition et ce, outre la journée d'information organisée à leur intention. Une rencontre visant à les prévenir des dangers résultant d'une utilisation incontrôlée de ces produits. Et dans ce cas de figure, explique un représentant de l'inspection de protection des végétaux, les remèdes pourraient s'avérer pires que les maux à combattre en raison de leurs effets désastreux sur la faune, la flore et les bêtes d'élevage, victimes toutes désignées en cas de manquement aux règles préconisées dans la mise en place des appâts empoisonnés destinés aux rongeurs avicoles.