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Le cri de détresse des étudiants tchadiens
Grève de la faim et sit-in
Publié dans El Watan le 07 - 05 - 2014

Ils ont traversé des milliers de kilomètres pour venir poursuivre leurs études en Algérie. Loin de leurs familles et leur patrie , ces étudiants tchadiens «privilégiés» pour certains, trouvent toutes les peines du monde pour joindre les deux bouts.
L'aide accordée par l'Etat de la république tchadienne est jugée insuffisante. Face aux refus des autorités consulaires de dialoguer avec eux , ils montent d'un cran.pour se faire entendre. Soixante-quinze (environ 8000 DA) seulement et par an, c'est le montant de la bourse allouée aux étudiants tchadiens en Algérie sous forme d'une aide forfaitaire octroyée par l'Etat tchadien aux 300, sur les 700 étudiants tchadiens qui poursuivent leurs cycles pédagogiques dans les universités algériennes, une situation que les étudiants ne supportent plus et crient aujourd'hui au ras-le-bol. Pas moins de 700 étudiants de l'Union des stagiaires tchadiens de l'enseignement et de la formation professionnelle en Algérie (USTEFPA) sont dans la tourmente. Et pour cause, ces derniers réclament une augmentation de l'aide forfaitaire accordée par l'Etat tchadien à ses universitaires. Les étudiants tchadiens ne peuvent plus supporter l'aide rudimentaire accordée par les autorités tchadiennes dans le cadre de la politique d'aide aux universitaires mobilisée par l'Etat tchadien.
Pour cette raison, ces universitaires ont décidé d'agir en organisant, depuis le 29 avril dernier, des sit-in quotidiens devant le siège de l'ambassade du Tchad à Hydra, afin de lancer une série de revendications. Parmi ces revendications, les étudiants tchadiens réclament une augmentation de l'allocation forfaitaire annuelle qui est équivalente à 75 euros par an, ainsi qu'une bourse mensuelle conséquente. En face, l'ambassadeur tchadien à Alger a refusé le «chantage» des étudiants.
Cela dit, Saleh Hamid Heguera a expliqué que sur un ensemble de 700 étudiants tchadiens, seuls 300 sont en Algérie dans le cadre d'un programme de coopération bilatérale et sont reconnus officiellement par l'Etat tchadien. Ce qui signifie, d'après les propos de l'ambassadeur du Tchad, que les 400 étudiants tchadiens restants sont venus en Algérie par leurs propres moyens et ne sont pas en droit de percevoir une bourse de la part de l'Etat tchadien.
Poursuivant ses explications sur la situation, l'ambassadeur a ajouté que cette reconnaissance envers les 300 étudiants leur a permis de bénéficier d'un complément de bourse équivalent à 150 euros par an. Ils sont bien identifiés et une commission chargée des finances est en ce moment présente en Algérie afin de leur verser cette somme. En guise de cette sortie de l'ambassadeur du Tchad, des centaines d'étudiants tchadiens ont décidé d'entamer une grève de la faim illimitée à partir de samedi dernier, cela après les multiples sit-in organisés par ces universitaires durant plusieurs jours devant le siège de l'ambassade du Tchad à Alger. «Nous en avons ras-le-bol. On ne peut plus supporter cette situation. Nous frôlons la mendicité. Avec seulement 75 euros par an sous forme d'une aide forfaitaire qui nous est accordée par l'Etat tchadien, nous ne pouvons jamais vivre avec cette aide».
C'est avec ces phrases lourdes de sens que le chargé de communication des 700 étudiants tchadiens en Algérie, en l'occurrence Mohamed Abali, que nous avons pris connaissance de la situation critique des étudiants subsahariens qui suivent des études dans les facultés algériennes. Ce dernier ajoute : «Cela fait vingt ans que les autorités tchadiennes octroient une aide forfaitaire fixée à seulement 75 euros par an aux étudiants venant étudier en Algérie. Une aide que nous qualifions de honteuse.»
Mépris
Face à cette situation, les boursiers ont décidé de ne plus se taire et ne plus accepter une telle «bourse» méprisable. «Nous avons décidé de ne plus accepter cette aide forfaitaire de l'Etat. En revanche, nous revendiquons une bourse mensuelle à défaut une bourse trimestrielle qui peut nous aider à supporter les charges qu'on a sur le dos. Il est scandaleux de percevoir 75 euros par an, alors que la vie est très chère en Algérie. Il est inadmissible que l'Etat tchadien continue de nous accorder que 75 euros par an», explique le chargé de communication des étudiants tchadiens en Algérie.
Pis, selon lui, plusieurs étudiants n'arrivent pas à se rendre au Tchad durant la période des vacances, car ils n'ont pas l'argent suffisant pour se permettre d'acheter un billet d'avion. «A défaut d'avoir l'argent suffisant pour prendre un avion pour le Tchad, nous sommes obligés de voyager par voie terrestre et marcher pendant plusieurs jours dans un long trajet qui dépasse les 6000 kilomètres pour arriver à N'Djamena. Cela, avec tous les risques qui en résultent, surtout que la région est infestée de groupes terroristes. Pour ceux qui ont de la chance, ils arrivent à prendre un avion en payant 5000 DA algériens pour le billet Alger-N'Djamena», nous dit Mohamed Abali. Enfin, ce dernier rappelle que seuls les étudiants tchadiens continuent, à ce jour, de percevoir une bourse de 75 euros payée une fois par an, alors que les autres étudiants africains bénéficient, eux, d'une bourse qui avoisine les 1500 euros par an.


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