La crise du logement est criante à Mechtras, une commune relevant de la daïra de Boghni, au sud de la capitale du Djurdjura. Aussi bien au chef-lieu que dans les nombreux villages de la commune, les habitants attendent impatiemment d'avoir un logement décent. A Ait Imghour ou à Ihesnaouen, des centaines de familles continuent de vivre dans des conditions précaires. Les maisons en terre battue et sans commodités sont légion dans cette contrée. Un chef de famille, vivant dans des conditions lamentables, nous dira avoir introduit une demande de logement social depuis de nombreuses années, mais à ce jour sans espoir de voir le bout du tunnel, avoue-t-il. A signaler qu'un projet de réalisation de 40 logements sociaux a été lancé depuis des années, mais il n'est toujours pas achevé.Le vice-président de l'APC, M. Ejkouane, nous dira à ce sujet que 40 logements sont en voie d'achèvement, mais leur répartition sera très difficile, puisque nous comptons pas moins de 1.000 demandes en attente. Et lorsque la demande dépasse l'offre, il y aura toujours des mécontents. Pour diminuer un tant soit peu de l'ampleur de la crise du logement social, il est impératif d'accorder des quotas plus importants pour cette commune. Concernant l'habitat rural, une formule qui a permis à des centaines de familles de bâtir leurs propres habitations, les quotas attribués à Mechtras sont insignifiants. Pas moins de 1.900 dossiers sont enregistrés au niveau du service de l'urbanisme et attendent une suite, selon le vice-président de l'APC qui précise qu'en 2013, «nous n'avons reçu que 30 aides de l'Etat, alors que le nombre de dossiers ne cesse d'augmenter», a rappelé notre interlocuteur.