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Les dérives de Menasra
Il s'oppose à la parité homme-femme
Publié dans El Watan le 23 - 06 - 2014

L'ancien ministre islamiste et président du Front du changement, Abdelmadjid Menasra, proclame la parité entre homme et femme «haram» car, selon lui, elle est en violation avec la religion. Il renvoie ainsi la moitié de la société au statut de mineure à vie.
L'ancien ministre de l'Industrie, Abdelmadjid Menasra, estime que «la parité entre homme et femme au sein de la famille est une atteinte aux constantes de la société algérienne». Il affirme avoir attiré l'attention du chef de cabinet de la Présidence, Ahmed Ouyahia, sur l'article qui la consacre, pour qu'il soit abrogé. En fait, ce transfuge du MSP, reconverti en leader d'un nouveau parti appelé Front du changement, a tout simplement déclaré la parité entre homme et femme «haram» parce que, selon lui, elle est contre la religion.
Pourtant, les juristes, qui ont bien étudié le projet d'amendement de la Constitution, affirment que le sujet de la parité n'a pas été évoqué. Mme Nadia Aït Zai, directrice du Centre d'information et de documentation sur les droits de l'enfant et de la femme (Ciddef), déclare : «A aucun moment cette question de parité au sein de la famille n'a été abordée. Menasra ne semble pas savoir ce qu'est la parité. Ce n'est qu'un outil pour la construction de l'égalité qui est, qu'il le veuille ou non, en marche, y compris au sein de la famille, puisque dans le code de la famille, l'époux et l'épouse gèrent le ménage et les enfants ensemble.» La juriste regrette que l'ancien ministre se focalise sur la question de la femme dans un débat sur la révision constitutionnelle.
«Je ne sais pas ce qui s'est passé entre lui et Ouyahia, mais je pense qu'il fait dans la manipulation en disant que ce dernier a parlé de mauvaise formulation du projet d'article concernant la parité, alors qu'il n'existe même pas. En fait, Menasra est resté fidèle à une idéologie qui ne cadre pas avec l'égalité en droits et devoirs entre l'homme et la femme», ajoute Mme Aït Zaï. Cette dernière, se demande «comment peut-on être contre l'islam, lorsqu'on décide que l'époux et l'épouse ont le devoir de gérer ensemble leur ménage ? Comment peut-on être contre l'islam lorsqu'on décide que les enfants soient mis sous la tutelle de l'époux et l'épouse ? Lorsque cet ancien ministre était au pouvoir, il avait les coudée franches, mais sitôt éjecté, il s'en prend à la femme.»
La directrice du Ciddef n'a pas eu tort de rappeler à Menasra a passé ses années passées sous le giron du régime avec la casquette du MSP, qu'il a quitté en 2008, après sa débâcle pour la direction du parti. Il est entré dans le domaine de la politique au début des années 1990, par le biais du CNT, avant d'être élu (MSP) en 1997 à l'APN, puis nommé ministre de l'Industrie. En clair, au moment où les Algériennes menaient le combat contre le terrorisme islamiste, pour une Algérie républicaine, lui était bien protégé dans les résidences d'Etat. Aujourd'hui, il sort de sa tanière pour proclamer la parité homme-femme «haram» et renvoyer ainsi au statut de mineure toutes celles qui, par leur sacrifice, lui ont permis de parler en toute quiétude.
Ses déclarations reflètent tout simplement son animosité à tout ce qui incarne les valeurs algériennes, basées sur la modernité et les droits. Raison pour laquelle il n'a pas hésité à accuser les Berbères d'être à la solde de la France, en déclarant qu'il s'oppose «fermement» à l'officialisation de tamazight sous prétexte qu'elle «fera l'affaire de la langue française». Comme si les Berbères des Aurès, du Sud, de l'Ouest et du Centre, qui ont payé le prix fort pour l'indépendance, sont à la solde de la France. Quel sacrilège !
Surtout lorsqu'on sait que Soltani fait partie de la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique autour de laquelle s'est rassemblée l'opposition dans le but de pousser le pays vers la démocratie.


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