Des spécialistes évoquent la mauvaise qualité des plants importés de certains pays d'Europe, en plus du retard dans le lancement de la campagne de la culture de ce fruit. Contrairement aux prévisions optimistes annoncées lors de la fête de la fraise, tenue à la fin du mois d'avril dernier, le rendement prévu pour cette saison a été revu à la baisse. C'est le constat que fait un spécialiste de la culture de la fraise dans la wilaya de Jijel, qui a fait part de sa grande désillusion face à la faible récolte de cette saison. Mettant directement en cause la qualité des plants importés d'Espagne, d'Italie ou de France, ce spécialiste, qui préside une association de producteurs de la fraise a jugé «très faible» le rendement de la saison en cours. Les plants importés, dont il estime la quantité à quelques 17 millions, sont d'une qualité mauvaise, qui n'a pas permis d'atteindre les prévisions de certaines spécialistes qui tablaient sur une nette amélioration de la production. Selon notre interlocuteur, à la piètre qualité des plants s'ajoute, le retard enregistré dans le lancement de la campagne de la culture de la fraise, qui n'a été entamée, qu'après le mois d'octobre. Cette faible évolution est en porte à faux avec les perspectives de la production de la fraise dans cette wilaya, passée, depuis peu, première à l'échelle nationale, dans ce domaine. Les spécialistes ont pourtant prévu des perspectives plus rentables de cette culture à Jijel ou d'année en année, on assiste à une augmentation des surfaces cultivées, notamment dans la partie est de la wilaya. Dès le début des années 2000, des agriculteurs se sont lancés dans cette culture, qui n'a pas tardé à donner des résultats probants. Pour cette année, et avant de faire le constat de la faible récolte qu'on annonce, on a même tablé sur une production de quelques 90 000 quintaux, soit presque le double de ce qui a été produit l'année passée. Or, selon le constat établi, ce rendement est loin d'être atteint. La superficie réservée à la culture de la fraise a atteint 2045 ha cette année, pendant qu'elle n'a pas dépassée les 185 ha en 2013. A noter que les faibles rendements annoncés ont mis en difficulté des producteurs, qui trouvent du mal à valoriser leurs efforts par les pertes qu'ils risquent d'enregistrer. Loin d'offrir un fruit charnu, la qualité du produit exposé à la vente tout au long de la RN 43, à proximité des champs de culture de la fraise, en dit, d'ailleurs, long sur le faible rendement dont on a fait part.
