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Un marathonien algérien à Londres
Tony Ahmed Kitous. Athlète amateur, gastronome et écrivain
Publié dans El Watan le 11 - 09 - 2014

- 240 km de course en 5 jours, 15 kilos de provisions sur le dos, une chaleur torride, le sable débilitant du désert, ne faut-il pas être un peu maso pour se lancer dans une telle épreuve ?
Oui un peu (rires), mais j'aime les challenges, dépasser les limites de son corps et de son mental est pour moi quelque chose de magnifique. A la base, je suis un simple amateur de sport, pas un professionnel, mais qui a toujours été fasciné par la routine sportive des athlètes professionnels. J'avais donc besoin de me fixer un challenge pour continuer la pratique du sport régulièrement. Après plusieurs aventures marathoniennes, dont les 160 km en Guadeloupe, en Jordanie et une trentaine de fois 42 km, j'ai cherché quelle pourrait être la course la plus intense. Un ami m'avait déjà proposé de courir le Marathon des sables avec lui. Je me suis mis cette course dans la tête et voilà, j'en suis maintenant à ma quatrième édition.
- Comment s'organise ce marathon ?
La course se fait en 6 étapes de 20 à 80 km, dont une étape marathon de 42 km, une étape non-stop d'environ 80 km en partie de nuit. Le parcours est jalonné de dunes, de plateaux, de petites montagnes, de palmeraies, de pistes et d'oueds asséchés. On est partis des dunes du Merzouga (ouest Erg Chebbi) au sud-est du Maroc pour arriver à Aït Ichchou dans la région de l'Oriental. On court pendant 7 jours, jusqu'à 16 heures par jour sans arrêt par 50°, avec 10 à 15 kg de vivres dans le sac à dos.
A l'intérieur, notre nourriture pour 7 jours, un sac de couchage, des médicaments d'urgence et du matériel. C'est aussi une course tactique, on doit gérer le moindre effort, ses besoins en eau et nourriture. Et le tout sans prendre de douche ! C'est comme si on partait en guerre. 90% des coureurs alternent avec la marche, tellement c'est difficile. Il faut un minimum de condition physique, mais une fois que l'on est sur place, c'est le mental et seulement le mental qui prend tout en charge.
- Comment préparez-vous ce genre de course ?
C'est mon quatrième Marathon des sables, donc je suis un peu rodé maintenant. Mais au début, je m'y suis pris avec beaucoup de naïveté, tout ce que je faisais c'était de passer à la salle de sport, je courais, je courais encore et encore..., sans faire de renforcement musculaire, sans travailler à l'extérieur ou m'exercer sur des terrains différents. Et puis 3 mois avant l'épreuve, je me suis mis à courir avec un sac. En revanche, pour le troisième et quatrième, je courais à raison de 100 à 150 km par semaine, beaucoup de musculation et de renforcement pour être résistant sur tous les terrains. Chaque année, c'est un parcours différent.
Le Marathon des sables ne peut pas se réaliser sans un entraînement quotidien, pendant au moins une année. Mais on a beau se préparer physiquement, étudier la capacité de résistance du corps, voir et revoir l'itinéraire, ce n'est qu'une fois là-bas, que l'on se rend compte de la difficulté réelle de l'épreuve et de l'importance du mental. Je le dis et le répète : c'est la tête qui contrôle le corps, qui donne le courage et la discipline.
- C'est donc un travail à plein temps ! Comment arrivez-vous à concilier votre vie professionnelle et votre passion pour la course ?
Ce n'est pas très difficile. En fait, quand on a la volonté, on trouve toujours le temps. Le sport est très important dans ma vie personnelle, mais aussi au travail. Il m'inspire à être positif et entreprendre de nouvelles idées. Je rencontre des passionnés de sport et je communique toute cette énergie à mon entourage. J'arrive donc à la salle de sport à 6h du matin et j'y reste jusqu'à 11h. Ensuite, je file au travail jusqu'à très tard le soir. Heureusement, j'ai à mes côtés une équipe de 450 personnes très dynamiques qui font très bien marcher mes restaurants en mon absence.
- Vous arborez fièrement le drapeau algérien pendant la course. Que représente-t-il pour vous ?
J'ai fait le marathon avec le drapeau sur mon dos accroché au bout d'une canne à trois reprises. Il était toujours sur moi. Cette année, pour la performance, je l'ai gardé précieusement dans mon sac. On est toujours fier d'être algérien, même si cela fait 25 ans que je vis en Angleterre, c'est une grande fierté pour moi.
Je suis arrivé en Angleterre pour des vacances et finalement j'y suis resté pour petit à petit, à force de travail, construire une carrière professionnelle. J'ai dû m'éloigner de mon pays, des gens que j'aime, donc brandir le drapeau pendant la course me permet de savourer les fruits de ce sacrifice et de leur rendre honneur. Avec le drapeau, je veux faire en sorte que les gens sachent que je suis algérien.
C'est aussi un moment de rencontre avec nos frères marocains qui accueillent la course. On court ensemble, on dort et mange ensemble sous les tentes, c'est une bonne ambiance et un grand moment de fraternité. C'est même plus qu'une famille. J'essaie de rester proche de la communauté algérienne à Londres. D'ailleurs, l'un de mes bons amis est Adlène Guedioura avec qui il m'est même arrivé de m'entraîner avant le marathon, il m'a motivé.
- Quel est votre prochain défi ?
Réaliser un cinquième marathon des sables, améliorer mes performances et pourquoi pas rentrer dans les 50 premiers. J'aimerais aussi prendre une équipe de 5 ou 10 personnes avec moi en avril prochain. Pourquoi pas des compatriotes ! Ce sera le trentième anniversaire du marathon, donc ça promet d'être un événement. Je suis aussi toujours à la recherche d'un autre challenge, aussi dur. Je ne sais pas s'il existe plus difficile, mais j'aimerais bien trouver une autre course pour me maintenir motivé.


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