Les habitants de Sidi Mabrouk supérieur font part de leurs inquiétudes quant à la mauvaise tournure que prend leur quartier devenu depuis quelques années un véritable coupe-gorge. Ils expriment à ce propos les plus vives préoccupations sur des scènes contraires à la morale se déroulant à proximité de leurs habitations en citant le cas du square Beirout situé en face de la mosquée Nouaim Nouaimi. Ce square à l'abandon, fermé au public depuis plusieurs années, est devenu, selon les habitants, un repaire pour délinquants qui l'ont transformé en lieu de débauche où dès les premières heures de la soirée, à la faveur de l'obscurité, boissons alcoolisées, drogues et psychotropes «coulent» à profusion. «Nous avons alerté à maintes reprises la police, sur son numéro vert le 1548, ainsi que la brigade de recherche de la gendarmerie dont les locaux sont situés pourtant à quelques dizaines de mètres des lieux mais en vain», affirment les habitants. «Des plaintes pour des agressions à l'arme blanche ou pour des véhicules vandalisés perpétrées à proximité dudit square ont été également déposées au commissariat de quartier mais elles sont restées sans suite», déclarent-ils. Et d'ajouter qu'il est devenu pour ainsi dire impossible pour les riverains de sortir le soir, ne serait-ce que pour prendre un bol d'air. «Notre angoisse est certaine. C'est à un véritable défilé de voyous auquel nous assistons chaque soir. Ils viennent pour consommer de l'alcool ou de la drogue quasiment sous nos fenêtres. Les rues ma éclairées du quartier constituent également un terrain favorable aux agressions. Ces voyous ciblent en effet les personnes seules pour les délester sous la menace d'armes blanches de leurs objets de valeur. Il ne se passe pas un jour sans qu'un cas d'agression ne soit rapporté», déplorent-ils.
