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Balises : Faire parler les tombes
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Publié dans El Watan le 13 - 10 - 2014

Après une longue période de brouille, de difficiles conciliabules, de déclarations tous azimuts aux relents de réquisitoire à charge contre l'Etat algérien, le dossier de l'assassinat des moines de Tibhirine est depuis hier sur la table avec la visite en Algérie du juge français en charge de l'enquête, Marc Trévidic. Les autorités algériennes ne pouvaient pas demeurer indéfiniment sourdes aux sollicitations judiciaires françaises. Surtout à la suite des insinuations, des accusations et des témoignages relayés par le juge antiterroriste français, les familles des victimes ainsi que d'anciens militaires algériens déserteurs établis à l'étranger et d'un ancien officier de la DGSE officiant à l'ambassade de France à Alger qui convergent toutes à imputer cet horrible assassinat à l'Etat algérien.
Indéniablement, les pouvoirs publics ont marqué des points dans le sens de la transparence sur cette affaire en acceptant de recevoir le juge français et la délégation d'experts qui l'accompagne. Cela, après en avoir négocié les conditions du déroulement de l'enquête et obtenu que celle-ci s'opère sous la direction des autorités judiciaires algériennes et avec le concours de médecins légistes algériens qui auront à travailler de concert avec leurs homologues français qui font partie de la délégation qui s'est déplacée à Alger.
Les premières déclarations apaisantes faites par le juge français peu avant son départ pour Alger, soulignant que «les choses vont bien se passer» même s'il s'agit, on s'en doute, de propos de circonstance, ont pour objectif, d'une certaine manière, de décrisper le climat délétère qui avait entouré cette affaire et de l'aborder avec un nouvel état d'esprit basé sur une franche coopération et le souci partagé de rechercher la vérité et rien que la vérité. Mais seulement voilà, cette mission – qui marque au plan de la symbolique une grande avancée dans le sens de la confiance retrouvée entre les deux appareils judiciaires algérien et français et, au-delà, entre les deux gouvernements de par les répercussions politiques évidentes de ce dossier sur les relations bilatérales – risque d'être parasitée par une autre déclaration malencontreuse faite par le magistrat français.
La confidence qu'il a faite à la presse selon laquelle figuraient dans son agenda d'autres dossiers tel celui, d'actualité, relatif à l'assassinat de l'alpiniste français Hervé Gourdel dans les montagnes du Djurdjura, en Kabylie, et d'autres qu'il n'a pas détaillés, risque d'être mal interprétée et mal appréciée par Alger en raison du doute qu'elle entretient quant aux auteurs du crime. Cette sortie médiatique du juge Trévidic contraste et se situe en porte-à-faux par rapport aux déclarations mesurées et à la confiance totale témoignée par le gouvernement français quant à l'engagement de l'Algérie de neutraliser les auteurs du forfait et de retrouver le corps de la victime. Cherche-t-il à faire pression sur les autorités algériennes pour être associé, le moment venu, à l'enquête judiciaire sur cet assassinat ouverte par le parquet au lendemain du crime odieux ?
En tout état de cause, la demande est perçue comme une provocation en ce qu'elle intervient alors que des moyens exceptionnels sont mobilisés par l'ANP comme jamais l'Algérie n'en avait connus, même au plus fort du terrorisme, pour appréhender les assassins de l'alpiniste français. En cela, la mission à Tibhirine du juge français a valeur de test pour connaître le sens de la présence de ce juge en Algérie. En toile de fond, c'est plus globalement la coopération judiciaire bilatérale qui sera mise à l'épreuve.


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