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Tibhirine, «La thèse d'une bavure militaire fragilisée» : Baudouin se rend à l'évidence
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Publié dans El Watan le 26 - 10 - 2014

Face aux preuves matérielles, l'avocat des familles des moines de Tibhirine finit par admettre que «la thèse d'une bavure de l'armée algérienne est fragilisée par l'absence d'impact de balle constatée sur les crânes». Cette thèse, avancée par un ex-haut gradé de l'armée française en juillet 2009, avait été jugée par ce même avocat de «crédible».
L'avocat des familles des moines de Tibhirine, Patrick Baudouin, a fini, 18 ans après leur assassinat, par reconnaître, malgré lui, que la thèse d'une bavure militaire, énergiquement défendue, ne tient plus la route. Dans une conférence de presse tenue jeudi à Paris, Me Baudouin a affirmé que «la thèse d'une bavure de l'armée algérienne est fragilisée par l'absence d'impact de balle constatée sur les crânes». Les crânes, exhumés sous la supervision du juge français en charge de l'affaire, à savoir Marc Trévidic, étaient en effet intacts. Ainsi, après avoir défendu bec et ongles cette thèse basée sur un témoignage indirect selon lequel les hélicoptères de l'ANP avaient tiré sur le bivouac où auraient été détenus les moines, cet ancien président de la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH), partisan du «qui tue qui ?» en Algérie, a été ramené à l'évidence à travers une preuve matérielle irréfutable.
Une preuve capitale dans cette affaire qui a fait couler beaucoup d'encre et continue à le faire. Car c'est par cette hypothèse, émise par le général à la retraite François Buchwalter et vite reprise par les «qui tue qui ?» et leurs relais médiatiques, que l'affaire des moines de Tibhirine a été relancée en 2009. En effet, le général à la retraite Buchwalter, en poste à l'époque des faits à l'ambassade de France, avait fait part au juge Trévidic de «confidences» d'un ancien militaire algérien, dont le frère avait été aux commandes d'un hélicoptère lors de l'attaque. Des confidences qu'il aurait eues quelques jours après les obsèques des moines.
Ces simples déclarations d'un ancien haut gradé de l'armée française ont permis au juge Trévidic de poursuivre cette affaire et de continuer à faire pression sur Alger pour exhumer les crânes des moines et les «faire parler». «Les hélicoptères de l'armée algérienne ont survolé le bivouac d'un groupe armé et ont tiré, s'apercevant ensuite qu'ils avaient non seulement touché des membres du groupe armé, mais des moines. Ils se sont ensuite posés. Ils ont pris des risques. Une fois à terre, ils ont découvert qu'ils avaient notamment tiré sur les moines. Les corps des moines étaient criblés de balles. Ils ont appelé par radio le CTRI de Blida», avait déclaré le général devant le juge Marc Trévidic.
Ces propos, rendus publics en premier lieu par le journal de droite française Le Figaro et le site Mediapart, comme par hasard, le 5 juillet 2009, avaient vite été relayés par les agences de presse et d'autres médias français. A l'époque, Me Baudouin se réjouissait du témoignage de l'ancien général français, qu'il avait qualifié de «preuve qu'il y a eu dissimulation» de la part d'Alger et de Paris. Il avait estimé que ce témoignage est «crédible» et «constitue une avancée très significative dans ce dossier». «C'est la confirmation de ce que nous disons depuis l'origine, que c'est l'omerta qui a prévalu au nom de la raison d'Etat», avait-il indiqué à la presse.
Aujourd'hui, après l'exhumation des crânes, le témoignage du général Buchwalter a été bel et bien démenti par des preuves scientifiques et l'argumentaire de Me Baudouin a été déconstruit. Tous les experts algériens et étrangers avaient exclu la thèse d'une bavure militaire avancée par Buchwalter en ce sens que des tirs à partir d'hélicoptère ne pouvaient que déchiqueter les corps. «L'armée algérienne dispose d'hélicoptères de type Mil Mi-8, Mi-17, Mi-117, Mi-24 et Mi-25. Ces hélicoptères d'assaut sont équipés d'un canon de 12,7 mm et de quatre pylônes pour l'emport de quatre paniers de roquettes ou quatre bombes de 250 kg. Ce genre d'appareil ne peut pas être équipé d'armes de poing ou de mitraillettes pour avoir des corps criblés de balles, comme le dit le général, mais ils sont bel et bien dotés de canons dont les projectiles, s'ils percutent un corps humain, le déchiquettent», avait attesté un expert en aéronautique le 9 juillet 2009 dans les colonnes d'El Watan.
Le démontage de cette thèse, longtemps entretenue pour fragiliser l'armée algérienne, constitue une première défaite pour les partisans du «qui tue qui ?» qui espéraient, enfin, trouver la preuve de leur thèse farfelue à travers l'affaire des moines trappistes. Car l'assassinat des moines de Tibhirine avait été revendiqué par le Groupe islamique armé (GIA). Dans un communiqué diffusé le 21 mai 1996, le GIA avait annoncé avoir exécuté les «otages», accusant la France d'avoir «trahi» les négociations. L'enquête que mène actuellement le juge algérien pourrait peut-être apporter des éclairages sur ces «négociations secrètes» françaises sur le territoire algérien.


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