En fin d'après-midi de mercredi, le blocus du siège de l'APC de Bouhachana, commune située à 25 km au sud du chef-lieu de la wilaya de Guelma, dans la daïra de Khezara, a été levé par les protestataires qui l'avaient investi depuis 24 heures. Un blocus décidé suite à un important mouvement de protestation qui a secoué cette commune, dont les détracteurs ont également bloqué la circulation automobiles sur la RN80 (voir notre article dans l'édition du 3 décembre 2014). En réponse à ce mouvement, un nombre impressionnant d'éléments de la Gendarmerie nationale et des brigades antiémeute, appelés en renfort des communes voisines, a été mobilisé. Selon des sources crédibles, une délégation composée de représentants de la commune de Bouhachana s'est rendue, mercredi dernier, à Guelma pour transmettre les doléances des habitants aux autorités locales. Et la promesse «qu'une enquête sur la gestion de la commune de Bouhachana sera diligentée» leur aurait été faite. Les problèmes récurrents aux coupures d'électricité et de pénuries d'eau potable sont à l'origine de ce mécontentement, précisent nos sources. Mais aussi, des indiscrétions au cœur même de cette assemblée populaire, avancent l'argument de la lenteur dans la réalisation d'un programme de logements sociaux, RHP et rural. «La population n'a fait que réagir face aux problèmes !» a-t-on ajouté. Quant à une prétendue suspension du maire de Bouhachana ou d'une éventuelle démission des membres de son assemblée, le président de l'APW est formel : «La suspension d'un P/APC ne se fait pas à la légère. Une procédure administrative doit être lancée et le ministère de l'Intérieur saisi.»
