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«Notre patience n'est pas éternelle»
Mohamed Yeslem Beisset. Représentant du Front Polisario à Washington
Publié dans El Watan le 17 - 12 - 2014

-Le chef du Rassemblement national des indépendants (RNI) Salaheddine Mezouar, a, lors d'une réunion de son parti à Dakhla, tenu un discours guerrier, en déclarant notamment que tout changement dans l'approche du règlement du conflit du Sahara occidental trouvera en face une réaction marocaine de la même ampleur que la menace. Quel commentaire en faites-vous ?
Depuis avril dernier, date de la publication du rapport du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, et la résolution du Conseil de sécurité qui s'en est suivie, le Maroc a entamé une nouvelle étape dangereuse dans sa rébellion contre la légalité internationale. Il est entré en guerre non seulement contre les Sahraouis, mais aussi contre les Nations unies, en commençant par attaquer le secrétaire général de l'ONU et en critiquant son rapport.L'envoyé personnel de Ban Ki-moon, Christopher Ross, a lui aussi subi des attaques frontales et vicieuses, au même titre que la représentante spéciale pour le Sahara occidental et chef de la Minurso, Kim Bolduc, une personnalité nouvelle qui n'a pas pu encore rejoindre son poste.Le refus du Maroc de coopérer avec Mme Bolduc est un acte révélateur qu'il ne s'agit pas de la personne de Ban Ki-moon qui est visée par le makhzen, mais bel et bien l'Organisation des Nations unies avec sa doctrine, sa charte et ses résolutions.
-Puis vint le fameux discours belliqueux du roi du Maroc, Mohammed VI, lors de la célébration de la «marche verte», le 6 novembre dernier, dans lequel il s'en est pris ouvertement aux Etats-Unis...
Ainsi, le discours du chef du RNI, Salaheddine Mezouar, vient donc d'ajouter de l'huile sur le feu pour donner l'impression d'un Maroc fâché avec tout le monde : les Sahraouis, les Mauritaniens, les Algériens, les USA, l'UA… C'est une politique erronée qui s'inscrit hors de l'histoire et de la légalité internationale.Les déclarations du chef de ce parti sont des propos irresponsables et inopportuns. Ils sont pour nous révélateurs de l'état d'esprit, de la panique et de la paranoïa du makhzen.
-On parle de plus en plus de manœuvres militaires sahraouies dans les territoires libérés. Est-ce une préparation à l'éventualité de la reprise des armes ? Qu'en est-il exactement ?
Encore une fois, le discours du roi Mohammed VI est une volte-face déclarée et assumée que le Maroc ne veut pas de droits de l'homme, de référendum, de mandat de la Minurso qui, pour lui, ne représentent que le cessez-le-feu. Alors que pour les Nations unies, ce n'est pas une finalité, mais la préparation d'un référendum pour l'autodétermination du Sahara occidental.
Les manœuvres militaires organisées par l'Armée de libération populaire sahraouie (Alps) au nord dans la localité de Tifariti et au sud à Aghouinit, sont pour rappeler au Maroc que la RASD n'est pas encore, malheureusement, arrivée à une convention permanente de paix et qu'il y a eu seulement la signature d'un cessez-le-feu temporaire, conditionné par l'organisation d'un référendum d'autodétermination.
-Mais il paraît que les Sahraouis commencent à s'impatienter…
Les Sahraouis, qu'ils se trouvent à l'est comme à l'ouest du mur, sont comme tous les peuples du Maghreb, comme nos partenaires au nord de la Méditerranée et au sud du Sahara : ils se sentent aujourd'hui fatigués et agacés par les politiques dilatoires du makhzen, qui bloque le référendum d'autodétermination. Cette situation met en otage un peuple, ses aspirations et son avenir.
Elle met en otage la situation dans la région du Maghreb et au Sahel. Cette situation n'arrange que le Maroc et ses généraux, qui exploitent illégalement les ressources naturelles et les phosphates des Sahraouis. Mais elle ne peut demeurer pour les caprices d'un régime qui fait fi du droit et de la légalité internationale. Si la communauté internationale ne veut pas assumer sa responsabilité vis-à-vis de cette situation qui n'a que trop duré, personne ne peut demander aux Sahraouis de jouir d'une impatience éternelle. Le Maroc ne doit pas répéter le péché originel qu'il a commis en 1975, lorsqu'il a sous-estimé la capacité des Sahraouis de se battre et de gagner. Notre patience n'est pas éternelle.
-Qu'attendent les Sahraouis de la prochaine résolution des Nations unies, en avril 2015 ?
La partie sahraouie est prête à toute éventualité. Nous avons démontré pendant un quart de siècle notre volonté de paix et de coopération, de bonne foi, avec les Nations unies. Notre certitude est que seule l'application rigoureuse des accords déjà signés et acceptés par les deux parties reste la seule issue de la résolution politique et pacifique au conflit du Sahara occidental. Mais si le Maroc ne veut pas, le monde sait très bien que la partie sahraouie est sérieuse : elle peut faire la paix, mais elle sait aussi très bien faire la guerre.


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