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L'Azawad perd son aménokal
Intalla Ag Attaher, chef de la tribu des Ifoghas, est décédé jeudi à Kidal
Publié dans El Watan le 20 - 12 - 2014

Homme de paix, Intalla Ag Attaher s'est vu souvent reprocher par les siens de faire trop de «concessions» à Bamako. Certains l'avaient même parfois qualifié d'«allié» du gouvernement malien. Membre de la grande famille des Acherif, il était une figure influente et respectée des Touareg.
L'Adrar des Ifoghas est en deuil. Intalla Ag Attaher, amènokal depuis 1962 de la puissante tribu touarègue des Ifoghas, est décédé jeudi à Kidal à l'âge de 87 ans après une longue maladie. Il a été enterré hier près de son père. Intalla Ag Attaher a fini par devenir, au cours de ses 50 ans de règne, une personnalité incontournable lors du règlement des nombreuses rébellions touarègues qui ont secoué l'Azawad. C'est lui aussi que la communauté venait consulter en cas de problèmes ou de conflits. C'est, en effet, grâce à ses appels au calme que les armes se sont tues à chaque fois.
Un homme de paix
«Il a joué un rôle positif dans la rébellion de 1963-1964. C'est lui qui a amené les maquisards à déposer les armes. lors de la rébellion de 1990, il a eu beaucoup de contacts avec le chef des bandes de l'époque. En 1990, il a fait renoncer à l'indépendance. C'était quand même un grand cadeau à l'Etat malien.
Lors de la rébellion de 2006, il a demandé aux maquisards de revenir à de meilleurs sentiments, cela a abouti à la signature de l'accord d'Algérie», a rappelé, hier au micro de RFI, Ambery Ag Rhissa, l'un des responsables du MNLA à Kidal. Homme de paix, Intalla Ag Attaher s'est vu souvent reproché par les siens de faire trop de concessions à Bamako.
Certains l'avaient même parfois qualifié d'«allié» du gouvernement malien.
Lors de la rébellion de 2012, Alghabass prendra aussi très vite ses distances avec les touareg islamistes d'Ançar dine et optera ouvertement pour le MNLA. Mais pas pour très longtemps. Il finira par rejoindre l'un de ses fils, Alghabas, qui représente le Haut-conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA). Intalla Ag Attaher se prononcera également en faveur de négociations pour mettre fin au conflit dans la région.
Son fils pour la succession
Mais cette fois-ci, il comptait tirer le maximum de Bamako dont il se serait dit «déçu». Les discussions entre les mouvements touaregs et le gouvernement malien doivent d'ailleurs reprendre le mois prochain à Alger après trois premières séances au cours desquelles les différentes parties se sont attelées à déblayer le terrain à un accord définitif. Quid maintenant de la succession Intalla Ag Attaher ? Alghabas ag Intallah, son fils, devrait lui succéder.
Mais des observateurs estiment qu'il est encore trop tôt pour parler de succession car les cérémonies d'hommage seront longues. Intalla ag Attaher a, rappelle-t-on, trois fils : Alghabas, Mohamed et Atayoub. Tous ont des responsabilités autant dans les groupes armés que dans la communauté touareg.
Le doyen a normalement proposé son choix avant de mourir, mais les chefs de famille, les chefs coutumiers, devront dans un premier temps se réunir pour débattre de cette succession fondamentale pour l'avenir du nord du Mali… et probablement aussi de toute la sous-région. Le décès de l'aménokal Intalla Ag Attaher changera-t-il la donne ?


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