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Mamar Kassey en «gardien» de la musique traditionnelle africaine
5e Festival international des arts de l'Ahaggar
Publié dans El Watan le 04 - 01 - 2015

Yacouba Moumouni, leader du groupe nigérien Mamar Kassey, revendique, lui aussi, un retour vers les instruments traditionnels africains.
Vendredi soir, au campement de Tidessi, au nord de Tamanrasset où se déroule le 5e Festival international des arts de l'Ahaggar, ce chanteur, flutiste et joueur de kora, a présenté un spectacle riche en sonorités du continent noir. Une musique authentique, vraie, inspirée de la tradition peuhl, songhay et haoussa. D'ailleurs, tous les textes chantés sont écrits en ces trois langues que partagent les populations de l'Afrique de l'Ouest et du Sahel.
Depuis Denké-denké, titre du premier album du groupe sorti en 1999, Mamar Kassey traverse les âges et les géographies de la mélodie et du rythme africains en y apportant des petites touches contemporaines. Yacouba Moumouni, accompagné notamment des musiciens Seyni Hadilou, Ousmane Abdou et Boubacar Souleymane, installe sur scène le molo, le komsa, le ngoni, la calebasse, le kalangou, la flûte et la kora. «Je suis né dans une région située entre les trois pays, Mali, Niger et Burkina Faso. J'ai donc les trois cultures. Je suis le gardien de la musique traditionnelle. J'interprète des chansons qui datent de plus de 200 ans.
Des chansons qui ont été oubliées ou parfois abandonnées, d'autres sont interprétées par les vieilles dames des villages. Je les ai reprises avec des arrangements néo-traditionnels. Avant cela, j'ai fait le tour des villages pour récupérer ces chansons transmises oralement. Radio Niger et Radio France ont des enregistrements anciens. Je me base sur ces archives pour mon travail artistique», a expliqué Yacouba Moumouni.
Dans ses chansons, le groupe nigérien, qui existe depuis 1995, évoque la famine qui a lacéré le corps de l'Afrique ces cinquante dernières années, le trafic d'armes, les conflits... «Je chante aussi sur ces gens riches qui ont le pouvoir en Afrique et qui oublient les pauvres. J'évoque l'amour et la démocratie aussi. J'appelle aussi à travers ma musique à sauvegarder la culture africaine. Moi, je suis Nigérien. Je ne peux pas me transformer en Américain ou autre !» a soutenu le chanteur de Mamar Kassey. Le groupe nigérien marche sur les traces du chanteur malien Bassekou Kouyaté, qui revendique le retour aux instruments traditionnels africains (voir article dans le dernier numéro d'El Watan Week-end).
«Certains Africains pensent que la musique, c'est jouer de la guitare ou du piano. Ils oublient leurs instruments. L'équivalent du piano est le balafon. La flûte africaine est toujours là. Tout ce qu'on peut faire avec la guitare, on peut le faire avec la kora ou le ngoni. Idem pour les percussions. Les Africains doivent garder leur identité. Il ne faut pas mettre des pommades pour devenir Blancs ! Les artistes africains doivent revenir aux sources», a plaidé Yacouba Moumouni. Le dernier album de Mamar Kassey est Taboussizé Niger, où l'on retrouve des chansons comme Bowdi, Karma ou Maassarou qui expriment parfaitement ce souci de revenir aux racines.
Le groupe mauritanien Sahel Khoumassi est aussi dans ce travail artistique. Vendredi soir, le groupe, mené par Cheikh Ould Labiadh, a donné un aperçu de ce qu'il fait en matière musicale, puisant dans le système pentatonique (khomassi) avec des textes minimalistes. Interprétées en hassania et en arabe, les chansons portent des influences africaines, orientales, maghrébines, bluesy et jazzy. «Nous aimons la musique à cinq notes, khomassi. Et notre groupe est composé de cinq musiciens. D'où le nom Sahel Khomassi.
Les maqamate de la musique mauritanienne, comme celles d'une grande partie du Sahel, sont pentatoniques. Nous faisons de la fusion en restant ouverts sur tous les styles. Nous pouvons introduire d'autres instruments. Pour les paroles, nous choisissons des textes qui ont une certaine valeur littéraire», a souligne Cheikh Ould Labiadh, chanteur et guitariste.


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