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Le coup de gueule de Mohamed Aïssa
Chaînes de télévision privées et extrémisme
Publié dans El Watan le 19 - 01 - 2015

Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, dénonce «l'inconscience» de certaines chaînes de télévision de droit étranger exerçant en Algérie qui nourrissent l'extrémisme.
Intervenant hier sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, il estime que ces chaînes qui «invitent sur leurs plateaux des extrémistes visent à augmenter leur audimat». «Cela relève de l'inconscience (…) on pousse à l'extrême sans prendre conscience de l'incidence des propos des uns et des autres. Je remarque sur certains plateaux des invités qui excommunient carrément des Algériens de leur religion, les considérant comme des païens et des apostats. Il y a aussi d'autres invités qui versent dans le blasphème», condamne-t-il.
Mohamed Aïssa, dont les prérogatives ne lui permettent pas d'interférer dans le secteur de la communication, affirme que «ces agissements (des chaînes en question, ndlr) méritent d'être organisés ou réorganisés». «Je crois qu'il est temps d'interpeller surtout les chaîne satellitaires. J'ai exhorté ceux qui invitent des références religieuses sur leurs plateaux à nous consulter. C'est tout ce que j'ai comme prérogative. Il faut renouer avec l'islam ancestral de l'Algérie, qui relève du référant religieux national. Il faut s'interdire d'inviter ceux qui poussent aux extrêmes. Nous avons des autorités religieuses qui sont formées au sein des universités algériens», lance-t-il.
Evoquant les marches organisées vendredi dernier, dans certaines wilayas pour la défense du Prophète Mohamed, le ministre affirme qu'il y a eu des tentatives de récupération de ce mouvement. «Nous l'avions même prévu. D'ailleurs, nos imams au niveau des 15 000 mosquées ont invité les fidèles à rester dans le contexte réel de la défense du Prophète et de la promotion de sa tradition.
C'est-à-dire qu'au lieu de crier, de brûler et d'incendier, il est préférable de démontrer que l'islam est une religion d'entente, de cohabitation, de convivialité, de propreté et d'hygiène. Les imams ont demandé au gens de ne pas sortir dans les rues. Mais cela a été fait. C'était spontané et cela été plus au moins organisé dans certaines wilayas», explique-t-il.
«Personne n'a le droit d'instrumentaliser la religion»
Mohamed Aïssa condamne les tentatives de récupération de ce mouvement par «des mouvances islamistes», qui se sont soldées des dérives. «Cela ne relève pas de l'éthi0ue et de la déontologie», précise-t-il. Et d'ajouter : «Je dirais que le peuple algérien est immunisé. Ces tentatives de récupération des mouvements de masse, des passions des musulmans et des Algériens sont révolues, à mon sens. C'est une expérience que nous avons vécue en 1990 et qui a donné naissance à des extrémismes.
Personne n'a le droit d'instrumentaliser la religion à des fins politiques.» Evoquant les derniers attentats terroristes en France et l'attaque contre le journal satirique Charlie Hebdo, le ministre parle d'une montée de l'islamophobie contre les Algériens en particulier. Selon lui, les conséquences de cet attentat seront, à l'avenir, «lourdes, très lourdes». «La stigmatisation touche particulièrement les Algériens.
Celle-ci se sent, déjà, à travers les rapports fournis par l'observatoire sur l'islamophobie dirigé, en France, par le professeur Zekri», dit-il. Ce faisant, Mohamed Aïssa appelle à ne pas «faire porter la responsabilité de ce qui s'est passé à Paris aux Algériens du fait qu'ils (les terroristes) soient d'origine algérienne». «Ce ne sont pas les musulmans ni le Coran qui sont responsables de cet attentat. Il s'agit d'une dérive qui relève d'un problème franco-français», précise-t-il. Selon lui, «l'amalgame islam-terrorisme profite aux extrémismes».
En vue de «dépoussiérer l'image éclaboussée de l'islam», le ministre annonce l'envoi d'imams algériens en France et en Europe. Ces imams, indique-t-il, «seront désormais formés dans des instituts spécialisés, dans un contexte de déradicalisation, afin de démontrer que l'islam est une religion de modération, de convivialité et de tolérance, contrairement aux images de feu et de sang que le fondamentalisme tente de lui coller».


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