La cité Sonelgaz à Bateau Cassé, dans la commune de Bordj El Kiffan, a été, comme à l'accoutumée, submergée par les eaux de pluie. La cité étant dépourvue de réseaux d'assainissement, les eaux pluviales ont pénétré dans les moindres recoins de la cité, lui conférant des allures de marécage. Les allées qui permettent aux habitants de se déplacer sont devenues de véritables mares où l'eau stagne des jours durant. En l'absence d'un réseau d'assainissement, les eaux de pluie ne sont pas évacuées. «Nous avons - en guise de solution pour le problème de l'absence de réseau d'assainissement - creusé des fosses septiques. C'est vrai qu'au niveau des maisons les eaux usées sont évacuées dans ces fosses, mais s'agissant des eaux pluviales, elles ne sont pas évacuées. L'eau stagne dans les allées et finit par s'infiltrer dans les maisons», confie un habitant. Outre ce quartier qui est sujet à des inondations récurrentes, plusieurs endroits, situés dans cette partie du littoral est de la capitale, sont touchés par ces inondations, à l'instar d'Alger-Plage, où, à chaque saison hivernale, des dizaines de maisons sont envahies par les eaux de pluie. En dépit des travaux qui ont été récemment menés sur le réseau d'assainissement, les eaux pluviales débordent sur les trottoirs et pénètrent dans les maisons, notamment à Ihaden, un quartier qui, nous dit-on, se situe en dessous du niveau de la mer. «C'est un argument qui n'est pas valable, car les solutions existent», soutiennent les habitants. «Le réseau d'assainissement a été complètement refait. Des buses de diamètre imposant ont été enfouies sous terre, mais cela n'a pas suffi pour régler le problème, puisque à quelques jours seulement du parachèvement des travaux, les inondations ont repris de plus belle», déplorent-ils. Si la topographie de la région favorise l'accumulation des eaux pluviales, des solutions techniques peuvent êtres mises en application pour venir à bout de ces inondations à répétition.
