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Rachid Baba Ahmed, père de la génération new wave
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Publié dans El Watan le 13 - 02 - 2015

Il était un grand compositeur, producteur et éditeur de musique raï. Un faiseur de rois et de reines, comme Hamid, Houari Benchenet, cheb Anouar ou encore Fadela et Sahraoui.
Un «agitprop» de talents. Un enfant terrible de Tlemcen. Rachid Baba Ahmed, alors au sommet de son art, avait été assassiné, à 49 ans, une certaine journée du 15 février 1995, durant le mois de Ramadhan, à Oran, par la folie terroriste islamiste. Cette année, le 20e anniversaire de sa tragique disparition, il aurait eu 69 ans.
L'assassinat tragique de Rachid Baba Ahmed en 1995 était un énième acte génocidaire d'une ignominie innommable d'une longue série d'attentats ciblés spectaculaires contre l'élite, les intellectuels, les artistes et les hommes politiques en Algérie. Cela intervenait quelques mois après l'assassinat du dramaturge Abdelkader Alloula, de la star du raï sentimental cheb Hasni, mort à 26 ans, et deux jours après celui du comédien Azzeddine Medjoubi.
Le mercredi 15 février 1994, à Oran, vers 21h30, après la rupture du jeûne, Rachid Baba Ahmed, alors qu'il se dirigeait avec un ami vers le magasin de cassettes qu'il tenait avec ses cousins, rue de Mostaganem, fut mitraillé par deux individus à bord d'un véhicule. Tuant ainsi Rachid Baba Ahmed et blessant légèrement son ami. Un autre monument de la musique raï venait de s'écrouler après celui de cheb Hasni. Tous deux disparus prématurément victimes des «chasseurs de lumières», comme dirait Idir.
La caverne de Baba
Rachid Baba Ahmed, né le 20 août 1946 à Tlemcen, est tombé dans la «marmite» de la mélomanie depuis sa prime enfance. La musique chez les Baba Ahmed est une histoire de famille. Son père jouait du rabâb (vielle) au sein de l'orchestre de Larbi Bensari (maître du gharnati et du hawzi). Il fera ses premières armes en s'essayant à la flûte, en 1963. Pour parfaire son initiation, il s'inscrira aux cours dispensés par l'orchestre Gharnatia, et ce, durant quatre ans. Enfant du rock et surtout de la pop music «planante», car nourri au son des Beatles, Jimi Hendrix, Santana ou encore Ravi Shankar. Il fondera un groupe se faisant appeler «Les Vautours».
Une fratrie pop, lui et son frère et alter ego Fethi. Puis, à l'image des Righteous Brothers, The Carpenters, Simon and Garfunkel ou de Sam and Dave, non pas en «soulmen» mais en «popmen». Il sera un «frère ami» de Fethi. Un duo baptisé Rachid et Fethi. Les deux font la paire, ils formeront un tandem psychédélique entre les années 1960 et 1970. Rachid et Fethi incarneront l'âge d'or de la musique moderne algérienne et surtout la pop music au même titre que les Abranis ou les Turkish Blend.
Avec des titres comme Youk Baba Jeim ou Maghboun. Mais Rachid Baba Ahmed brillera en tant que «tycoon» de la musique raï, et ce, à travers une rampe de lancement mettant en orbite des jeunes chanteurs, comme cheb Hamid, Houari Benchenet, Khaled, cheb Anaour, Amarna, cheb Jalal et surtout le duo Fadela-Sahraoui : «Rachid et Fethi-Editions Rallye».
Car Rachid était un fondu des sports mécaniques, il a même gagné plusieurs coupes. «Rachid et Fethi-Editions Rallye» était, à l'époque, considéré comme le plus grand d'Afrique. Car c'était une réplique des studios Island Records à Londres de Chris Blackwell ayant révélé un certain Bob Marley. La marque de fabrique «Rachid et Fethi-Editions Rallye» immortalisera des hits, comme Salou Ala Nabi du duo cheb Anouar et Khaled, Foug Eramla de Houari Benchenet, Khadidja de cheb Hamid ou encore le fameux alaoui pop-rock Djoued Raï d'Amarna.
N'sel Fik, hit international
Mais avec le tube N'sel Fik du duo et couple Fadela et Sahraoui, il fera fort. «C'était un essai. J'ai fait une prise. Pour Fadela et Sahraoui, c'était une répétition. Je leur ai dit : ‘On n'a pas à la refaire.' C'était impeccable. Parce que le fait de dire qu'on va enregistrer, ils vont se contrôler plus. Et ce n'est pas bon.
Et N'sel Fik fut un succès…», s'était souvenu Rachid Baba Ahmed de son vivant. Et contre toute attente, N'sel Fik fut distribué par Island Records en 1989 et devint un hit international. Il figurera même dans la bande originale du thriller américain Bad Influence (1990), de Curtis Hanson avec Robe Lowe et James Spader. Et sera samplé sur le titre Die Walkûre par les 49ers, un groupe allemand de house music et Eurodance comportant le producteur et DJ Gianfranco Bortolotti et la chanteuse Dawn Mitchell.
Ambitieux, Rachid Baba Ahmed produira un album, Raï Rebels, une compilation sous le label Earthworks en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis et Virgin en Allemagne. L'homme au total look excentrique à la Lider Maximo, Castro, barbe fournie, treillis, rangers, chèche noué, la casquette vissée, chaussant des Ray Ban, affichant une bonne bouille, roulant en Jeep, était aussi le précurseur du clip en Algérie et avait aussi des émissions musicales de haut vol comme «Wech Raïkoum».


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