Le retard enregistré dans la réalisation d'une route pour désenclaver leur quartier a poussé les riverains de la place Isabelle Eberhardt, mitoyenne de la place de la République, à se manifester auprès des services de l'APC. Ces riverains estiment, à travers leur doléance, que la promesse qui leur a été faite de concrétiser ce projet n'a pas été tenue et le retard n'a que trop duré. Ceci, ajoutent-ils, en dépit de la démolition de plusieurs vieilles bâtisses situées sur le tracé du projet et dont la plupart des propriétaires ont été soit relogés soit indemnisés. Deux seulement sont en attente d'être recasés ou indemnisés. La route que réclament ces habitants devrait traverser la petite place Isabelle Eberhardt pour aboutir aux confins des berges de l'oued de Béchar à l'ouest et faire ensuite jonction avec la rue de la mosquée. Ruelles obscures Cette route, si elle venait à être concrétisée, représente pour eux une réhabilitation de l'ensemble de leur quartier, en ce sens, disent-t-ils, qu'elle va permettre la fluidité de la circulation, facilitera l'accès au quartier et éliminera surtout, insistent-ils, l'insécurité vécue au quotidien, encouragée pour l'instant par l'existence de ruelles obscures et enchevêtrées. Mais le problème, ajoutent-ils, réside dans la solution d'un différend entre le propriétaire d'une bâtisse d'une superficie de 180 m2 abritant une imprimerie et les services de la commune. Le propriétaire de ce lieu commercial a réclamé, en guise d'indemnisation, une somme de plus de 10 millions de DA alors que selon l'estimation des services techniques de l'APC, ce bien commercial est évalué à 1,5 million de DA, évaluation refusée par le propriétaire. Quoiqu'il en soit, la crainte des habitants du quartier, née à la suite de ce litige, c'est de voir la réalisation de ce projet retardée tant que la justice n'aura pas tranché sur cette affaire qui risque de durer longtemps.