Cinquante étudiants des deux sexes ont été intoxiqués après avoir pris leur repas dans la soirée de dimanche dernier, au niveau du restaurant de la cité Universitaire CEFOS, relevant de l'université Badji Mokhtar de Annaba, avons-nous appris de sources médicales. Ils ont dû être évacués au service de la prévention de l'établissement public de la santé de proximité (EPSP) d'El Hadjar et à l'infirmerie de leur résidence pour y recevoir les soins nécessaires. Les cas les plus inquiétants ont été gardés en observation sans qu'ils ne soient évacués au service des urgences hospitalières. «Les autres victimes de cette intoxication dont l'état de santé n'inspire pas d'inquiétude ont quitté l'infirmerie la soirée même», précisent des étudiants victimes qui pointent un doigt accusateur vers les responsables des services universitaires chargés du contrôle de la qualité alimentaire des étudiants. Les étudiants concernés souffraient d'une diarrhée aiguë, de vomissements, de nausées et de spasmes à l'estomac qui sont, vraisemblablement, les symptômes d'une intoxication alimentaire. Selon la même source, les étudiants victimes d'intoxication déjeunent au restaurant de la cité universitaire de Pont Blanc et dînent au Cefos. Alertés, les services de la police extra-muros de Sidi Amar se sont déplacés sur les lieux et on procédé à la scellée des réfrigérateurs avant d'auditionner jusqu'à tard dans la nuit le cuisinier. Des échantillons ont été pris sur les plats témoins servis aux deux restaurants ainsi que des prélèvements d'eau potable, consommée par les mêmes étudiants. Ils ont été envoyés au service de médecine préventive d'un établissement sanitaire pour les besoins d'analyses bactériologiques. Selon des sources sécuritaires, des poursuites judiciaires sinon des sanctions sévères sont attendues à l'encontre des auteurs de cette grave négligence notamment les fournisseurs de l'office national des œuvres universitaires (ONOU) de Chaïba et de Pont Blanc. Par ailleurs, les mêmes sources soupçonnent également un trafic à grande échelle dans les contrats du transport universitaire et les moyens douteux utilisés dans la facturation de cette prestation. Affaire à suivre…
