La poétesse et romancière Nadia Sebkhi a publié récemment à compte d'auteur un recueil de poèmes intitulé Sous le voile de mon âme. La rime puise sa sève du terreau des solitudes, errances et égarements dans cette quête inassouvie de repères et d'espoir. L'imaginaire voyage immobile et se construit dans ses délires des empires de rêves auxquels il renonce en suite. Ainsi, ne restent que des mots pour apaiser les maux : Esprit désaxé dans l'ombre de sa frayeur Trébuche dans le renoncement de son empire Et s'agenouille en invoquant les délires Fadaise ! sitôt je pleure, imprudemment, je recommence. (Poème La Parodie du désir P 94-95) Reste à subir le temps, inerte dans l'attente, cet éternel recommencement peuplé de rêves, d'illusions et de ce lumignon d'espoir qui fait que la vie vaut la peine d'être vécue : Fixer la lune tantôt la vie pavoise ma lueur Tantôt, elle entremêle mes leurres et mes peurs Même à l'usure, je ris, je me réjouis et je me lamente Comme c'est hilarant ce tangage de grief qui fragmente Accordé aux doucereux nous qui sanglotent (Le poème Mes attentes P 73)
