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La dinanderie en mal de cuivre
Les 8es journées nationales du patrimoine culturel au Palais de la Culture
Publié dans El Watan le 23 - 04 - 2015

La dinanderie en Algérie est, incontestablement, un métier qui souffre d'un problème épineux, celui de l'indisponibilité de la matière première qu'est le cuivre.
Les 8es Journées nationales du patrimoine culturel se déroulent jusqu'au 23 avril au palais de la culture Moufdi Zakaria de Kouba, à Alger. Ainsi, c'est sous le thème «L'art de la dinanderie algérienne» qu'une vingtaine de maîtres artisans — issus de plusieurs régions — sont venus exposer leurs objets en cuivre. Parmi les wilayas participantes, citons entre autres Alger, Tipasa, Tizi Ouzou, Sétif, Constantine, Boumerdès, Ghardaïa, Mila, Tlemcen, Blida et Jijel.
Les objets d'art finement ciselés, exposés dans des stands, subjuguent les visiteurs. Le cuivre se décline sous toutes ses formes. En témoignent ces lampes, ces grands plateaux (s'ni), ces plats à couscous, ces miroirs, ces théières, ces appliques murales, ou encore ces bijoux. L'ensemble des produits dévoilés témoigne d'une grande richesse ornementale. Pour rappel, le métier de la dinanderie s'appuie sur le travail de la feuille de cuivre et sa transformation en articles utilitaires ou simplement décoratifs. Ce salon de la dinanderie se targue de rassembler des maîtres en la matière, faisant dans la démonstration.
En effet, quelques artisans se plaisent à montrer l'art de leur métier dans une atmosphère meublée par les bruits des marteaux sur le cuivre. Benmira Hachemi est assis sur un petit tabouret. Il se concentre sur sa tâche avec beaucoup de rigueur. Armé d'un instrument de travail spécifique dit en arabe dialectal «le mekhatr» (le ciseau), il se penche sur un petit s'ni, représentant des symboles décoratifs orientaux. L'artisan nous confie qu'avant de se lancer dans un martelage étudié du cuivre, il dessine son motif.
Benmira Hachemi est un ancien routier de la dinanderie. Propriétaire d'un atelier depuis des décennies, en plein cœur de La Casbah, il exerce ce métier passionnant depuis 1955. «Etre artisan chez nous, dit-il, est une histoire de famille. Mon grand-père et mon père étaient spécialisés dans la dinanderie. J'ai formé une vingtaine de jeunes, dont deux femmes», confie-t-il derrière ses lunettes. Pour ce spécialiste, la fabrication d'un objet quelconque demande en moyenne une dizaine de jours de travail manuellement.
Comme la commercialisation locale du cuivre est inexistante en Algérie, l'artisan nous confie qu'il est obligé d'acheter des chutes de cuivre au kilo au niveau d'une société nationale à Koléa. «C'est un genre de récupération que je fais puisque je ne peux pas me ravitailler normalement. Dans un passé récent, la matière première était disponible. Personnellement, je me ravitaillais dans les années 1980 auprès de la société Sider d'El Harrach», dit-il.
Ce faiseur de belles choses fait également la restauration de pièces pour des clients, même s'il préfère créer, c'est une bonne façon de trouver des idées de formes. Si cet orfèvre du cuivre se considère comme un artisan et non pas comme un vendeur, il préconise, toutefois, un meilleur ravitaillement de la matière première. Maghraoui El Aïd de Sétif est artisan en dinanderie depuis 44 ans. Il livre des pièces de collection nouvelles et anciennes.
Lui aussi se désole de l'indisponibilité de la matière première sur le marché national et du matériel manuel adéquat. Il est obligé de se procurer du cuivre auprès de revendeurs privés à 900, 00 DA le kilo. Si le travail est manuel, le polissage se fait à l'aide d'une machine industrielle. Mais notre source précise également que le produit chimique du polissage dont il se sert est fabriqué sous sa gouverne.


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