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«Fatiha méritait de meilleurs égards...»
Brahim Berber. Epoux de la comédienne disparue
Publié dans El Watan le 17 - 05 - 2015

Brahim Berber, l'époux de la grande comédienne disparue Fatiha Berber, est un homme en colère. Il estime à juste titre que le ministère de la Culture a manqué de tact vis-à-vis d'une figure artistique qui méritait une meilleure considération compte tenu de son aura nationale.
Vous avez l'air d'être très remonté contre les responsables du secteur de la culture...
Oui, pour ne rien vous cacher il y a effectivement un sérieux motif de colère, même si le fait qui me met dans cet état paraît banal, voire presque «normal» et dérisoire dans la tradition bureaucratique de nos institutions. C'est, comme on peut le deviner, en rapport avec le décès de mon épouse, la comédienne Fatiha Berber. Cela est parti des promesses faites par ces responsables concernant la prise en charge de son rapatriement en Algérie, promesses jamais tenues qui se sont transformées en mensonges, puis carrément en total mépris vis-à-vis d'une grande figure artistique qui méritait, assurément, une plus grande marque de respect.
Mais au juste, c'est quoi le problème ?
Le fait banal que je mentionne est relatif à l'engagement ferme pris par le ministère d'honorer la facture inhérente au transfert de la dépouille auprès d'un organisme funéraire parisien contacté par nos soins, alors que notre famille, j'insiste là-dessus, n'a absolument rien demandé. Les gens du ministère ont tellement insisté en disant qu'il y avait une réglementation et un budget consacrés à ce genre d'opérations et par lesquels des rapatriements similaires ont été réglés. C'était quelques jours après l'enterrement. Mais à ce jour, rien n'a été fait.
On comprendra d'une part que le ministère nous a fait perdre la face devant cette société funéraire qui avait un rapport de confiance avec nous, et que d'autre part nous n'avons pas attendu trop longtemps pour régler par nous-mêmes les factures.
Pourquoi, d'après vous, cette volte-face du ministère ?
Il faut le demander peut-être à Abdelkader Bendameche qui a servi d'intermédiaire et qui a fini par nous convaincre du bien-fondé des autorités compétentes, ou encore à la chef du cabinet du ministère qui avait demandé en urgence un dossier justificatif sur les frais engagés pour pouvoir libérer les fonds, mais qui n'a jamais été au bout de ses engagements.
Cependant, selon ce que j'ai pu comprendre, à travers les multiples pérégrinations bureaucratiques qu'on nous a fait subir, nous nous sommes retrouvés malgré nous au centre du conflit opposant directement la ministre au responsable de l'ONCI (Office national de la culture et de l'information), le sieur Lakhdar Bentorki, qui règne sur l'année de la culture arabe de Constantine.
L'affaire semble prendre une autre dimension…
Oui, car c'est Bentorki, ayant mandat pour ce genre de prérogative, qui semble avoir tout bloqué. La raison est qu'il «travaille» habituellement avec une autre société funéraire parisienne dirigée par le fils du regretté Bahi Fodhala, et que le fait que nous ne nous sommes pas adressés à cette dernière a changé la donne. Pour des considérations purement mercantiles, on n'a pas hésité à régler des comptes sur le dos d'une grande comédienne qui n'est plus de ce monde. C'est triste et révoltant.
Vous pensez qu'on a donc porté atteinte à l'image de cette figure emblématique du théâtre et du cinéma algérien ?
Cela donne en tout cas une idée sur le peu de considération qu'on prête aux artistes dits non conformistes. Fatiha était vraiment un produit de la culture populaire. Elle n'avait pas la culture des salons feutrés. Je crois que ces valses-hésitations de la ministre et de ses proches collaborateurs viennent aussi du fait que j'avais personnellement, pour des raisons de timing de l'enterrement, refusé que sa dépouille soit exposée au palais de la culture dans une cérémonie dite «officielle».
On le voit, au-delà d'une facture impayée, qui n'a jamais été un problème pour la famille Berber, il y a une question de dignité et une atteinte morale sur laquelle je ne saurai me taire. D'ailleurs, je refuse que le nom de mon épouse soit instrumentalisé en quelque circonstance que ce soit. De plus, j'ai été vraiment choqué de voir que pour la revue culturelle du ministère, Istikhbar, la date de la disparition de mon épouse était le…16 décembre au lieu du 16 janvier. C'est dire à quel point on est soucieux du détail avec nos artistes dans notre pays.
Moralité : les officiels ont fait dans la gesticulation stérile pour montrer qu'ils accordent de l'importance au potentiel artistique. En vérité, ce sont eux qui perdent de leur crédibilité.


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