Un groupe d'amis, tous jeunes et issus des quartiers Menad et des Fidaïs, s'occupent depuis le début du mois sacré du Ramadhan de la prise en charge des personnes démunies et des passagers. C'est devenu une tradition : à chaque Ramadhan, des restaurants Errahma ouvrent leurs portes aux démunis. A Boufarik, un groupe d'amis, tous jeunes et issus des quartiers Menad et des Fidaïs (Zenket El Arab), s'occupent depuis le début du mois sacré du Ramadhan de la prise en charge des personnes démunies et des passagers. «Le resto du cœur est baptisé tout simplement Ouled El houma, une manière de montrer la solidarité qui existe toujours dans nos quartiers. C'est aussi grâce à l'aide précieuse des mécènes de la ville et autres bienfaiteurs et bénévoles que le restaurant fonctionne comme il se doit», confie Hamdani Ahmed, encadreur de ces jeunes bénévoles. Ce restaurant, qui est situé dans un hôtel dans le boulevard des Fidaïs est la propriété d'une personne, qui, à son tour, et par geste humanitaire, a cédé le resto pour l'action caritative. Son fonctionnement se fait grâce à l'apport permanent des jeunes bénévoles, et ce, sans citer bien évidemment toutes les personnes qui mettent leurs services à la disposition des initiateurs afin de servir en finalité la bonne et noble cause. Pour assurer la collecte des denrées alimentaires et autres produits, la recette, pour Ahmed et son équipe, n'est surtout pas magique : «On fait du porte-à-porte chez les grossistes, les commerçants détaillants et ceux activant au marché de gros de la ville. Jusqu'à présent, tout se passe bien. On remercie l'ensemble des donateurs qui nous on tendu la main en signe de solidarité», réplique Hichem. Il est 20h, les places sont presque toutes occupées. Le restaurant sert de 100 à 120 repas chauds par jour. Un des jeûneurs rencontré juste à la fin du repas, sourire aux lèvres, dira : «Dieu merci, le repas servi est comme celui qu'on trouve sur la meïda à la maison. Je remercie vivement ces jeunes pour ce magnifique geste.» Hichem, Mohamed, Ali, Sid Ali, Rachid et autres, soulagés en cette fin de journée, demandent aux visiteurs de revenir s'ils sont dans le besoin, car leur seul souci est de leur garantir un repas chaud en ce mois de piété. Bravo les jeunes, vous faites honneur à la jeunesse boufarikoise !
