Le président de la FIFA, Joseph Sepp Blatter n'a pas assisté, hier, à la finale de la Coupe du monde féminine au Canada. Son absence a suscité beaucoup de commentaires, mais le Suisse est catégorique : «Tant que tout n'est pas clarifié, je n'entreprendrai pas de voyage à risque», a déclaré Blatter au journal Welt am Sonntag. Une déclaration pour justifier son non- déplacement au Canada, même si le concerné invoque des «raisons personnelles». Il affirme toutefois dans le même journal qu'il se rendra en Russie fin juillet pour assister au tirage au sort des groupes de qualification du Mondial 2018. Plus tard, Blatter reviendra sur l'attribution des Mondiaux 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar, tout en affirmant que les présidents français et allemand, Sarkozy et Wulff «ont essayé d'influencer leur délégué». Mieux, il affirme que «La Fédération allemande (DFB), notamment, a été incitée (par M. Wulff) à voter pour le Qatar à cause d'intérêts économiques». Des révélations qui ne font que confirmer que les enjeux de l'organisation d'une Coupe du monde dépassent largement l'aspect purement sportif. Les Anglais demandent d'ailleurs de refaire le vote pour le Mondial 2022. Une procédure qui, si elle venait à se concrétiser, sera une première dans l'histoire de la Coupe du monde. La FIFA est déjà dans l'œil du cyclone depuis plusieurs semaines à cause des affaires de corruption, d'escroquerie et de blanchiment d'argent qui ont valu l'arrestation de plusieurs dirigeants par la justice américaine. Blatter, lui-même, avait promis, juste après sa réélection, qu'il remettrait son mandat en jeu au prochain congrès.
