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Une semaine après l'arrestation du général Hassan : Interdit de visite, son avocat dénonce une «détention arbitraire»
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Publié dans El Watan le 03 - 09 - 2015

Une semaine, jour pour jour, depuis la mise sous mandat de dépôt du général Hassan, chargé de la lutte contre le terrorisme, la subversion et le contre-espionnage dépendant du Département du renseignement et de la sécurité (DRS) et aucune information officielle n'a été rendue publique par le ministère de la Défense, resté muet sur le sujet.
Pourtant, le mis en cause n'est pas un simple officier. C'est le général-major le plus décoré, le plus titré et le plus reconnu pour services rendus à la République à travers les missions spciales délicates qu'il a eu à mener avec une unité spéciale de jeunes officiers, parmi lesquels plusieurs ont payé de leur vie leur attachement au pays.
Il croupit à la prison militaire de Blida, coupé du monde, privé de contact avec sa famille et surtout avec son avocat récemment constitué.
Contacté, ce dernier, sous le couvert de l'anonymat «dans l'intérêt du général-major et du secret de l'instruction», se déclare «offusqué» par les conditions dans lesquelles «a été exécuté le mandat d'arrêt, hors des heures prévues par le code de procédure pénale».
Selon lui, «le général était très serein depuis sa première convocation, il y a près de 20 mois. Il était tout le temps serein parce qu'il n'avait rien à se reprocher. Il n'a jamais été placé sous contrôle judiciaire. Durant toute cette période, il a voyagé à l'étranger sans aucun problème. Son arrestation a été un choc pour lui et sa famille».
L'avocat évoque une «violation caractérisée du code de procédure pénale qui stipule clairement que dans les 48 heures qui suivent l'exécution d'un mandat d'arrêt, le mis en cause doit être informé des faits qui lui sont reprochés, mais aussi qu'il a le droit d'informer sa famille et de faire appel à un avocat qui doit être présent lors de son audition. Or, cela n'a pas été le cas.
Et à ce jour (hier) je n'ai toujours pas réussi à le voir ni à connaître les charges retenues contre lui, et encore moins à comprendre pourquoi il est en prison».
L'avocat est formel : «Il n'y a aucune plainte, que ce soit de son département qui est le DRS ou du ministère de la Défense nationale, seuls habilités à actionner la justice contre un militaire, de surcroît officier supérieur.
Alors pourquoi celui-ci est-il est en prison ?» L'avocat exprime sa «crainte de voir ses détracteurs aller chercher ce qu'ils n'ont pas trouvé à ce jour», arguant du fait qu'«à cet instant, il n'y a rien qui puisse justifier ce qu'il subit».
Et d'ajouter : «Il est regrettable que des hommes aussi intègres et engagés que lui soient salis de la sorte. Tout le monde sait que c'est grâce à lui et à l'équipe qu'il dirigeait que les Services algériens sont devenus une référence en matière de lutte antiterroriste, reconnus d'ailleurs par les plus grandes puissances de ce monde.» Sur le contenu des chefs d'inculpation reprochés au général Hassan, l'avocat dit les «ignorer totalement».
Il explique : «Après m'avoir refusé la visite à sa cellule, le juge a été incapable de me donner le dossier que j'attends toujours. Je ne comprends pas ce qui se passe.
Nous sommes devant une flagrante violation du code de procédure pénale. Tous les droits du prévenu ont été foulés aux pieds. Cette affaire est vraiment contreproductive pour l'institution militaire et pour le pays, surtout que le mis en cause souffre de maladies très lourdes dues à son travail.» Le général Hassan, qui jouit de la réputation «d'homme intègre», a rejoint les rangs de l'ANP à l'âge de 16 ans, en 1963, ainsi que l'a obligé son père, ancien officier de l'ALN.
«Tout le monde sait que cette affaire n'est que le résultat d'un règlement de compte qui vise en réalité le premier responsable du DRS et les raisons ne relèvent pas du secret d'Etat.
C'est son refus de cautionner le 4e mandat. Dès le retour du Président du Val-de-Grâce, où il était hospitalisé, des officiers fidèles au patron du DRS, le général Toufik, ont été pour la plupart sommés au départ à la retraite, souvent à un âge ne dépassant pas les 45 ans, après une carrière irréprochable», révèle une source bien informée.
Ces propos sont partagés par nombre de collègues du général Hassan qui, eux aussi, affirment que son arrestation «sent le règlement de compte». Pour eux, ce qui est certain, c'est que le général n'est pas parrainé par l'oligarchie qui entoure le Président et qui a la mainmise sur toutes les affaires de l'Etat.
«Son seul appui, c'est son patron. Pour preuve, il habite un logement de fonction dans une cité militaire et sa famille risque de se retrouver à la rue. Si c'était un homme corrompu, il aurait pensé à un toit pour sa femme et ses enfants», lance amèrement un ancien élément de l'unité du général, en congé spécial pour raison de santé.
Ce dernier n'hésite pas à rappeler les nombreuses opérations extrêmement importantes menées notamment aux frontières avec le Mali, la Libye et le Maroc.
Il affirme que le général a fait avorter des attentats même en France et aux USA, grâce à des informations recueillies par ses éléments, mais aussi par des terroristes qu'il a réussi à récupérer pour aider au démantèlement des cellules et des groupes qui approvisionnent AQMI en armes à partir de la Libye, du Mali et du Niger. «Un tel général est difficile à contenir.
Il faut un sérieux coup pour le neutraliser. La prison en est un», lance un de ses anciens éléments. Pour lui, cette incarcération risque d'être fatale au général-major Hassan en raison des graves problèmes de santé dont il souffre, qui sont liés à son métier.


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