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Plus de 200 cas en 5 ans : Le «rapt» des étudiantes, l'autre fléau
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Publié dans El Watan le 04 - 11 - 2015

Par amour, vengeance, règlement de compte, pour les violer ou simplement pour de l'argent, les affaires d'enlèvement d'étudiantes se sont succédé ces cinq dernières années, où l'on compte déjà plus de 200 cas traités par les services de la Gendarmerie et de la Sûreté nationales.
Comment peut-on expliquer l'escalade du fléau des enlèvements en Algérie ? A côté des kidnappings d'enfants qui ont défrayé la chronique, il est important d'en signaler d'autres, ceux des étudiantes qui ne cessent de prendre de l'ampleur ces cinq dernières années. Plus de 200 cas sont déjà dénombrés durant cette période.
Les rapts d'étudiantes ont battu tous les records. Souvent âgées de 19 à 24 ans, des étudiantes ont été enlevées par des ravisseurs qui, souvent, ont un profil de repris de justice ou par d'autres qui sont des amants. 80% des enlèvements d'étudiantes se sont produits non loin des universités et lycées ; 70% d'entre elles sont des universitaires, tandis que 30% sont des lycéennes, soulignent les statistiques des services de sécurité.
Depuis le début de l'année 2010, ce nouveau fléau a commencé à inquiéter sérieusement les forces de sécurité, gendarmerie et police, d'autant que ces services n'avaient que rarement traité ce genre de fléau.
Cette escalade des rapts d'étudiantes touche plusieurs universités du pays, faut-il le souligner, de Sid Bel Abbès à Oran et Tiaret en passant par Alger, Tipasa, Blida et même à Oum El Bouaghi, Sétif et Constantine, voire même dans certaines villes du Sud.
Ce fléau a pris une ampleur très inquiétante devant les établissements universitaires.
Pourquoi ? Comment peut-on expliquer cette montée horrifiante des enlèvements d'étudiantes qui, faut-il le rappeler, coïncide avec les kidnappings d'enfants ? Selon un premier constat établi par la Gendarmerie nationale cette escalade ciblant les jeunes universitaires est due, surtout, aux agissements de repris de justice qui sont, dans la plupart des cas, auteurs de ces rapts.
Ces derniers ayant déjà écopé d'une ou de plusieurs peines pour des crimes ou délits commis auparavant, récidivent après avoir quitté la prison, mais en ciblant particulièrement les jeunes étudiantes. Cela dit, on assiste désormais à un nouveau phénomène qui est en train de s'amplifier en Algérie.
A Tlemcen, au début de l'année en cours, quatre jeunes filles, dont deux étudiantes, ont été enlevées par un jeune transporteur clandestin qui devait les conduire au mariage d'un de leurs proches.
Sauvées par le 1055
Selon l'enquête de la gendarmerie de Tlemcen, l'affaire a été élucidée grâce à une communication téléphonique sur le numéro vert 10 55, reçue par le groupement de Tlemcen de la part d'un citoyen avisant que quatre filles ayant sollicité le conducteur d'un véhicule de marque Renault 25, pour les conduire à une fête de mariage de la ville de Sebdou, vers Tlemcen.
C'est en cours de la route que les quatre victimes, dont les deux étudiantes, ont été enlevées par le chauffeur de taxi clandestin. Ce dernier les a conduits dans une habitation abandonnée dans la commune de Beni Mester.
Alertés, les gendarmes de la brigade de Beni Mester se sont déplacés sur les lieux ; après plusieurs heures de recherches, ils ont libéré les victimes qui étaient séquestrées dans cette habitation où ils ont interpellé deux kidnappeurs en état d'ébriété alors que six autres acolytes ont réussi à prendre la fuite.
Les victimes ont déclaré qu'elles avaient été rouées de coups par les malfaiteurs qui ont violé deux d'entre elles. Suite à cette affaire, les gendarmes ont ouvert une enquête afin d'identifier les six présumés actuellement en fuite.
Deux jours après, un autre kidnapping a eu lieu, cette fois dans la wilaya d'Oran ; une jeune étudiante de 18 ans qui était accompagnée d'un ami âgé de 17 ans, ont été enlevés par un transporteur clandestin qu'ils avaient sollicité.
D'après la Gendarmerie nationale, l'arrestation du présumé ravisseur a eu lieu grâce à un appel téléphonique sur le numéro vert 10 55, fait par la jeune fille.
La jeune étudiante a expliqué aux gendarmes qu'un transporteur clandestin à bord d'un véhicule Renault Clio s'était détourné de la trajectoire qu'il devait emprunter dans le but de les enlever. Selon son témoignage, au lieu de les conduire du village de Aïn Beida vers la cité Concorde, le transporteur clandestin a pris la direction de la forêt Adhra de la même localité.
Parvenant à utiliser son téléphone mobile discrètement, l'étudiante a alerté les services de sécurité sur son enlèvement et celui de son ami. Les gendarmes de la brigade locale, renforcés par la section de sécurité et d'intervention (SSI) se sont aussitôt dirigés vers le lieu indiqué avant de localiser le véhicule du ravisseur. L'intervention des gendarmes a permis d'interpeller le conducteur tandis que son complice qui l'accompagnait a réussi de s'échapper.
Fort heureusement, la jeune fille n'a pas été violée par les deux malfaiteurs.
Les ravisseurs agissent en toute rapidité et ciblent beaucoup plus les étudiantes et les lycéennes.
Désormais, une autre cible les intéresse, il s'agit des étudiantes d'origine africaine, à l'image d'une jeune fille de nationalité nigériane qui a été enlevée puis violée par sept jeunes à El Harrach. L'affaire remonte au 11 mai 2015.
La victime, âgée de 20 ans, étudiante à l'université de Annaba, s'est présentée à la section de recherches de la Gendarmerie nationale d'Alger pour déclarer que lors de son déplacement de Tafourah (Alger-Centre) pour aller vers la la gare routière de Caroubier à bord d'un taxi clandestin, ce dernier a changé de direction pour la conduire dans une maison inoccupée sise dans un endroit isolé, où elle a été violée à tour de rôle par le mis en cause et deux acolytes.
Ces derniers l'ont dépossédée par la suite d'une tablette IPad, d'un téléphone portable, d'une bague, de boucles d'oreilles en or et d'une somme de 10 000 DA, avant de l'abandonner non loin de là Après avoir marché pendant une demi-heure, la jeune Nigériane a été prise en stop par un automobiliste qui l'a déposée près de Staouéli, d'où elle a été évacuée sur l'hôpital de Zéralda pour recevoir les soins nécessaires.
Les investigations entreprises par les gendarmes enquêteurs ont abouti à l'interpellation, quelques jours plus tard, au centre-ville d'El Harrach, de trois des mis en cause, des gérants de magasins de vente de téléphones portables, ce qui a permis la récupération du téléphone portable et de la tablette IPad de la victime. Les quatre auteurs du méfait, dont le transporteur clandestin, dénoncés au cours de l'enquête, ont été également interpellés au centre-ville d'El Harrach.
Prédateurs
Le 10 novembre 2014, la brigade de Gendarmerie nationale de Merahna (Souk Ahras) a été contactée par les éléments de la sûreté de daïra locale pour aviser de l'enlèvement de la nommée B. A., âgée de 22 ans, étudiante, de son lieu de résidence dans la ville de Taoura par des inconnus à bord d'un véhicule de marque Renault Megane.
Les gendarmes de la wilaya de Souk Ahras et des wilayas limitrophes ont déclenché une vaste opération de recherches afin de retrouver la jeune fille saine et sauve et d'arrêter les auteurs.
Une dizaine de patrouilles de motocyclistes et des véhicules de la Gendarmerie nationale ont sillonné le réseau routier de la wilaya et plusieurs point de contrôle et barrages ont été dressés afin d'intercepter le véhicule signalé.
Les recherches entreprises par les gendarmes de la brigade locale ont abouti à la libération de la jeune fille, qui était à bord du véhicule signalé, à hauteur du cimetière de la localité et l'interpellation du nommé N. M., âgé de 28 ans, auteur de l'enlèvement. Au cours de l'enquête, les gendarmes enquêteurs ont interpellé son complice dans la même commune de Merahna.
Le 22 février 2014, c'est le tour d'une étudiante de l'université d'Es Senia, à Oran, d'être la cible d'un repris de justice, le nommé B. S., âgé de 31 ans.
En sortant de la résidence universitaire, la victime a été enlevée par un malfaiteurs qui n'est autre que son fiancé, qui l'a conduite dans une forêt sise à Es Senia, où l'étudiante a été ligotée à un arbre.
L'auteur de ce kidnapping, demeurant au centre-ville de Bordj Bou Naâma, a alors entrepris de violer sa fiancée. Selon une enquête des gendarmes d'Oran, B. S. a commis cet acte barbare par vengeance car la jeune fille avait décidé de rompre sa relation avec lui. Arrêté, l'auteur présumé a été présenté devant la justice pour enlèvement et viol de l'étudiante.
Le 2 février 2012 a 18h, le groupement de Gendarmerie nationale de Batna a reçu l'appel téléphonique d'un citoyen sur le numéro vert, informant de l'enlèvement d'une étudiante devant l'université, au centre ville de Batna, par deux individus à bord d'un fourgon de marque Iveco.
Une heure plus tard, les gendarmes de la section de sécurité et d'intervention de Aïn-Yagout ont libéré la jeune fille, qui présentait des traces de violence, et interpellé les mis en cause en possession d'un sabre, à bord dudit véhicule retrouvé en stationnement au lieudit Djebel Chelalaa, dans la commune de Batna.


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