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Démarche anodine, sérieuses interrogations
Capacité du président Bouteflika à diriger le pays
Publié dans El Watan le 17 - 11 - 2015

La demande d'audience des «19-3» personnalités nationales, qui aurait pu être anodine, s'est transformée en un véritable événement politique qui pose sérieusement la problématique de la santé du chef de l'Etat et de sa capacité à diriger le pays.
Quoi de plus normal qu'un président de la République reçoive des personnalités, qui plus est amis et proches l'ayant soutenu ou ayant cautionné son quatrième mandat, même s'il s'est rendu au Conseil constitutionnel, le 3 mars 2014, déposer son dossier de candidature dans un état de santé que tout le monde connaît. L'événement en lui-même n'aurait suscité aucune curiosité si la demande d'audience formulée par les «19-3» avait été acceptée.
Certaines personnalités — la moudjahida Zohra Drif, Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), l'ancienne ministre de la culture Khalida Toumi et Lakhdar Bouregaâ, commandant de la Wilaya IV — avaient pourtant l'habitude de rendre visite au locataire d'El Mouradia. Que s'est-il passé pour qu'elles puissent plus l'approcher ? Est-il isolé ? S'est-on emparé de ses prérogatives ? Ou, tout simplement, Abdelaziz Bouteflika ne gouverne plus ?
La demande d'audience, qui aurait pu être anodine, s'est transformée en un événement politique qui pose sérieusement la problématique de la santé du chef de l'Etat et de sa capacité à gérer le pays. Les mots lâchés par la pasionaria du PT et le moudjahid Lakhdar Bouregaâ illustrent une situation kafkaïenne du pouvoir qui semble bien échapper à son titulaire «légal» : «Pour ne pas dire qu'il est séquestré, je dirais que le Président est assigné à résidence surveillée !» Il n'y a pas de mots plus forts pour décrire la manière dont l'institution de la présidence de la République est détournée. Et venant du commandant de la Wilaya IV historique, qui n'appartient à aucun bord politique, ils ont encore plus de puissance et renseignent sur ce que les auteurs de la demande d'audience au Président appellent «le délitement de l'Etat».
Les propos tenus par Louisa Hanoune ne le sont pas moins. Pour elle, «il y a un pouvoir parallèle» et ceux qui gouvernent au nom de Bouteflika «lui mentent et lui montrent de faux documents». Khalida Toumi, son ancienne ministre de la Culture, dit dans ses dernières déclarations, que ses camarades et elle-même «connaissent des choses très graves». Lesquelles ? Les initiateurs de la démarche n'en disent rien pour l'instant.
Mais y a-t-il des choses plus graves encore que ce que le commun des mortels connaît : délitement de l'Etat, menace sur la souveraineté nationale, blocage des institutions, dérives politiques, grave crise financière, panne économique ? Les incidences liées au quatrième mandat, obtenu dans des conditions très contestées par l'opposition, ne manqueront assurément pas — dans un contexte sécuritaire, régional et international de plus en plus difficile — d'hypothéquer encore plus la stabilité du pays.
La «confiscation» de la fonction présidentielle que dénoncent depuis un mois ceux qui demandent audience au chef de l'Etat, l'accaparement du pouvoir par des forces extraconstitutionnelles décrié par l'opposition politique qui revendique depuis presque deux ans le retour à la légitimité par les urnes, c'est-à-dire l'organisation d'une élection présidentielle anticipée, plongent les institutions dans une mortelle léthargie.
Puisqu'elle se décline comme une démarche sans arrière-pensée politique, la demande d'audience des 19 personnalités (devenues 16 après le retrait de trois d'entre elles) met le doigt sur la plaie et donne de manière inattendue, en cela que ses initiateurs sont amis ou proches du Président, de la consistance et de la force à la thèse selon laquelle le locataire d'El Mouradia ne gouverne plus. Que faire à présent que les choses deviennent de plus en plus claires et que la convergence de vues sur la manière dont est géré le pays se consolide ?


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