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Nous faisons encore des efforts pour avoir un discours modéré
Djelloul Hadjimi Secrétaire général de la Coordination nationale des imams et des fonctionnaires des affaires religieuses et des Wakfs
Publié dans El Watan le 20 - 11 - 2015

Les imams ont créé la surprise cette semaine : ils ont menacé d'écourter à cinq minutes le prêche du vendredi si leurs revendications sociales et professionnelles n'étaient pas satisfaites. Salaires, statuts et 47 doléances sont sur le bureau du ministre des Affaires religieuses.
Il y a quelques jours, vous avez mis en garde le ministère des Affaires religieuses au cas où vos revendications ne sont pas prises en considération. Vous maintenez votre menace de réduire le prêche de la prière du vendredi ?
Nous annonçons officiellement que nous renonçons à toute idée de protestation pour le moment. Nous avons finalement été contactés par le ministère pour discuter de nos revendications.
Un accord a été conclu pour débattre, discuter, puis prendre en charge par ordre prioritaire nos demandes. Le ministère s'est engagé à revoir notre statut particulier et la loi d'orientation portant sur l'activité des imams.
Toute protestation est donc suspendue, sauf si le ministère tarde à répondre et à s'impliquer dans notre démarche. Nous avons, en effet, annoncé notre intention de limiter le prêche de vendredi à cinq minutes, mais sans toucher à la prière. Contrairement à ce qu'a été dit, nos actes de protestation ne contrediront jamais les principes de la religion.
En revanche, des sit-in et des rassemblements sont prévus devant la Présidence, le Premier ministère ou le ministère des Affaires religieuses. Nos actions sont étudiées, réfléchies et raisonnables.
Quelles sont vos revendications ?
Nous avons présenté 47 doléances socioprofessionnelles. Les point les plus importants portent essentiellement sur le statut particulier et la loi d'orientation sur les activités des imams. Il est inadmissible qu'un imam docteur soit payé à 30 000 DA alors qu'un autre diplômé équivalent perçoit 120 000 DA dans un autre secteur, comme l'enseignement supérieur.
La politique d'austérité n'est plus un argument pour ne pas prendre en charge nos revendications, dans la mesure où d'autres secteurs ont eu gain de cause et des augmentations salariales ont été décidées en leur faveur.
Il y a aussi le dossier des 2000 imams ayant des contrats à durée déterminée, qui touchent 18 000 DA, que nous devons régulariser en les intégrant dans le secteur. Nous avons eu l'engagement du ministère sur cette question.
Actuellement, nous suivons de près notre dossier de revendications et des réunions périodes seront organisées avec le ministère pour trouver des solutions définitives. Il est aussi inadmissible qu'un imam qui se consacre entièrement au service du citoyen vive un tel malaise.
La protestation des imams semble, de l'avis de certains, «inappropriée»...
Nous sommes avant tout des citoyens. Nous avons nos préoccupations socioprofessionnelles, nos problèmes de logement, de salaire, notre mal-être psychologique. Nous sommes mal payés alors que nous avons obtenu des diplômes. Il est temps que nous nous prenions en charge. Notre bien-être entraîne la stabilité de la mosquée, c'est-à-dire la stabilité de la société.
Nous devons être au moins au même niveau que les fonctionnaires de l'Education, de l'Enseignement supérieur ou de la formation professionnelle. L'imam ne doit absolument pas se sentir dans le besoin. Il ne doit pas être dépendant, car sa détresse financière ou sociale peut le fragiliser, en faisant de lui la cible facile d'une manipulation idéologique extrémiste.
Contrairement à d'autres secteurs, nous avons l'impression que votre corporation sort subitement d'un long silence pour revendiquer ses droits, d'où la surprise du grand public…
Nous existons en tant que coordination depuis les années 1990, mais vu la conjoncture que traversait le pays, nous ne pouvions pas être aussi visibles qu'aujourd'hui. Nous avons préféré garder le silence, mais nos conditions de travail et de vie sont beaucoup plus difficiles aujourd'hui.
Et depuis trois ans, nous avons tenté à maintes reprises de faire entendre notre voix et d'exposer nos revendications, en vain. Il n'y a eu aucune suite à nos demandes. Mais je tiens à dire que nous utilisons des méthodes modernes et civilisées, sans extrémisme ni insultes, pour nous faire entendre.
Nous entendons de plus en plus, lors des prêches de vendredi, des discours très extrémistes. Ne pensez-vous pas qu'il est temps d'avoir une vision unifiée de votre travail ?
Le discours actuel est nettement meilleur que celui des années 1990. Même s'ils existent encore, ces imams extrémistes ou salafistes ne sont fort heureusement pas nombreux. Le peuple est aujourd'hui conscient.
C'est le résultat d'un meilleur encadrement des mosquées. Nous faisons encore des efforts pour avoir un discours modéré, loin de tout extrémisme. Nous nous concentrons essentiellement sur les formations prodiguées aux imams avec de nouvelles méthodologies comme la psychologie, la sociologie et la pédagogie.
Nous devons tout simplement nous éloigner des discours qui n'appellent pas à l'unité du pays et des Algériens. Heureusement aussi que le comportement des Algériens a changé. Les extrémistes algériens, selon certaines estimations, sont les moins nombreux dans les rangs des groupes armés à l'étranger comparativement à d'autres pays arabes et musulmans.
Que pensez-vous du fait que l'Etat laisse aux citoyens le soin de financer la construction des mosquées ?
Même si cela ne dérange pas les citoyens qui veulent contribuer à la construction des mosquées, l'Etat doit s'impliquer puisqu'il s'agit aussi de constructions pour le service public.
Ce dysfonctionnement doit être réglé, notamment dans les zones enclavées où plusieurs constructions sont à l'arrêt. Si elles sont abandonnées, cela sera une aubaine pour les extrémistes pour prêcher leur idéologie.
Que pensez-vous du projet de Mufti de la République ?
Ce Mufti doit répondre aux exigences des particularités de la société algérienne, une société qui est plurielle. Son poste doit lui ouvrir des prérogatives supérieures à celle de Premier ministre.
Il ne faut pas qu'il soit manipulé, ni que la religion soit utilisée à des fins politiques. Il doit préserver l'unité nationale tout en respectant les différentes références religieuses.


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