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Plates et joyeuses excuses
Fronton
Publié dans El Watan le 20 - 02 - 2016

Le métier de journaliste culturel est assurément passionnant. Je l'affirme en pensant que tout métier, pour peu qu'il soit aimé par celui qui le pratique, mérite l'admiration. Mon grand-père était paysan et il était convaincu de la hauteur de la mission humble mais vitale de nourrir les siens et ses semblables.
Mon père était enseignant et rien ne lui semblait plus important que de transmettre le savoir et de faire reculer l'ignorance. J'ai un frère médecin et quand je le vois soigner ses petits patients, il me semble que son combat pour la santé et la vie n'a pas de pareil. On pourrait en dire autant du facteur, du pompier, de l'éboueur, de l'ingénieur, du plombier ou du coiffeur et les travers que connaît la culture des métiers dans notre société constituent sans nul doute l'un de ses drames profonds.
Cela dit, je veux parler du mien. Passionnant, disais-je. Pour de multiples raisons et d'abord celle de pouvoir s'enrichir sans cesse des œuvres artistiques ou littéraires. De rencontrer leurs auteurs dans l'infinie diversité de leurs personnalités. De nourrir son esprit et ses émotions. De rester constamment en éveil, guettant la découverte et l'étonnement.
Mais tout métier a ses revers. La médiocrité d'une œuvre entraîne des formes d'abattement, parfois même de désespoir. Un peu comme pour une récolte perdue, un cancre qu'on n'a pas pu sauver ou un enfant que la maladie poursuivra, toute chose sans doute plus grave qu'une musique sans harmonie ou un tableau sans grâce.
Parmi les déboires du journaliste culture, figure celui d'essuyer le ressentiment des auteurs. Qu'ils n'aiment pas ce que l'on écrit fait partie des règles du jeu. Un risque du métier, comme l'on dit. Mais je voudrais m'adresser ici, une bonne fois pour toutes, à tous ceux qui reprochent que l'on ne parle pas d'eux ou de leur travail — car ils font un travail, contrairement à ce que beaucoup pensent, et dans des conditions souvent très pénibles. Mais même lorsque l'on parle d'eux, la plupart trouvent que c'est insuffisant.
Cela fait partie aussi de la règle du jeu puisque que la création suppose un besoin profond de reconnaissance et, parfois, une dose élevée d'égocentrisme. Ils doivent savoir cependant qu'il est humainement impossible d'être partout à la fois, de voir tous les films, lire tous les livres, aller à toutes les expositions. Il n'y a hélas pas assez de journalistes culturels pour traiter de toutes les productions et quand je vois mes confrères et consœurs des quotidiens courir à longueur de journée, je serai presque tenté de regretter pour eux le temps où il n'y avait pas assez de «matière culturelle» à se mettre sous la plume.
C'est pourquoi j'ai décidé de présenter ici à tous les créateurs mes excuses les plus plates en me rendant compte qu'il s'agit aussi d'excuses joyeuses, car s'il y a tant de choses à voir ou lire, cela mérite – au moins globalement – de se réjouir.


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