Dans le communiqué de janvier 2015 (voir notre édition du mercredi 7 janvier 2015), les services de la wilaya faisant état de l'inscription de 950 opérations pour une enveloppe de 29,5 milliards de dinars indiquaient que les projets structurants étaient maintenus. Des mois après, il n'en est rien. A commencer par la fameuse gare intermodale. D'après le directeur des transports, l'opération pour laquelle des millions de dinars ont été dépensés est frappée par le «gel» décidé par le gouvernement. Pour rappel, le projet de la gare était dans un premier temps prévu à Lakrayche (lieu situé au sud d'El Hassi), un quartier situé dans la périphérie est de l'agglomération. S'étendant sur une superficie de 10 ha, ledit projet d'un montant de 3 milliards de dinars devait être réceptionné en 2011, bien avant la chute des prix du pétrole. Conçu par un bureau d'études local et attribué à des entreprises, le projet n'a pas vu et ne verra sans nul doute pas le jour. Initiée par l'ex-wali Noureddine Bedoui, actuel ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, l'opération sera par la suite «malmenée». Avant d'abandonner l'intermodalité en délocalisant le projet pour un problème de terrain puis en l'enterrant en catimini. Il convient de préciser que le lieu d'implantation de ce «mort-né» a changé à 4 reprises. Sans que cela offusque les élus. Lesquels ne disent rien, comme à l'accoutumée. Sétif, la ville «carrefour» est dans l'obligation de fonctionner avec la moribonde vieille gare routière, n'ayant de gare que le nom. Pour les besoins d'un superficiel maquillage, on va confier une structure défigurée à la Société de gestion des gares routières d'Algérie (Sogral). Sans un audit des lieux, ladite société, tenue par l'obligation de résultats, ne va pas reprendre un espace délabré. Lequel a besoin, en urgence, d'un bon lifting. D'après le président de l'APC, le Dr Nacer Ouahrani, l'opération nécessiterait 100 millions de dinars (voir notre édition du 19 octobre2015). Selon le premier magistrat de la cité, l'institution n'est pas en mesure de faire face à une telle dépense. Comme un malheur n'arrive jamais seul, le plan de transport de wilaya (PTW) est lui aussi «gelé». Attendu et réclamé depuis des années, ce plan est envoyé aux calendes grecques. L'information nous a été donnée par le premier responsable de la direction des transports. Il convient de mettre le doigt sur le traitement du dossier PTW ne trouvant pas d'épilogue depuis plus de 10 ans. Pour rappel, le PTW est octroyé à un bureau d'études en 2006. Le contrat est résilié une année après. Un autre contrat est paraphé en 2008 et tombera à l'eau quatre ans plus tard. Le plan de circulation au chef-lieu de wilaya et à El Eulma n'est pas mieux loti. Pour preuve, un avis d'appel d'offres national est lancé en 2013. Pour annoncer l'infructuosité de l'avis, une autre dépense est engagée le 3 août 2013. Un énième avis d'appel d'offres est publié le 18 septembre 2014. Pour boucler la boucle, le 19 janvier 2015, on opte pour une nouvelle et onéreuse consultation. Celle-ci prend forme en septembre dernier. D'après le premier responsable du secteur, il faut attendre encore 17 mois pour l'application des nouveaux plans de circulation des villes précitées.