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L'étudiant n'a pas de projet
Ghouali Noureddine. Directeur général des enseignements et de la formation au ministère de l'Enseignement supérieur
Publié dans El Watan le 28 - 09 - 2016

- La problématique des transferts se pose avec acuité à chaque rentrée universitaire. Pourquoi y a-t-il autant de demandes ?
Les raisons sont multiples. D'abord, après l'obtention du baccalauréat, les étudiants n'ont aucun projet. Ils ne savent pas ce qu'ils veulent faire. Ensuite, nous ne leurs fournissons pas assez d'informations sur les offres de formations, les métiers et les possibilités. Donc, l'étudiant va se retrouver avec l'esprit très pollué. Malgré les portes ouvertes qu'on organise chaque année au mois de mars, lors des vacances scolaires et après, dans tous les établissements universitaires, son esprit est ailleurs. Il est dans le bac et quand il l'a, il est confronté à un choc, les préinscriptions, les inscriptions et autres.
- A la fin de la période d'orientation, les déclarations officielles font état de taux de satisfaction des nouveaux bacheliers toujours très importants. Pourquoi alors cette frénésie de changement de filière ?
Nous constatons que l'étudiant qui arrive dans notre secteur n'a aucune visibilité par rapports aux filières, diplômes ou encore débouchés. Il n'a pas suffisamment d'outils et d'informations. Et il faut savoir que l'orientation est importante. S'il n'est pas satisfait lors de cette étape l'échec est assuré car il va poursuivre ses études mais il ne sera pas épanoui.
Autre donnée importante qui mène vers la demande de transfert : le bac lui-même. Mme Benghebrit est en train de revoir la problématique de fond car ce diplôme n'a pas d'identité. Elle est en train de travailler en équipe pour déterminer les choses à revoir. Il est impératif de donner à chaque bac sa spécificité. Alors, il faut laisser le temps à cette équipe qui présentera ses résultats, s'il y a des correctifs à apporter, il faudra les faire.
J'affirme que nous sommes consultés dans ses travaux, car nous avons constaté qu'il y a des échecs et nous assumons une part de responsabilité. Si les étudiants ne sont pas bien pris en charge en matière pédagogique, par les gens du métier — un véritable enseignant qui puisse prendre en charge l'étudiant — il y a là certainement des choses à faire. Il y a aussi d'autres réglages par rapport au bac, à l'information, aux métiers… tout le monde est responsable.
- Donc la problématique des transferts est plus importante qu'il y paraît...
C'est un ensemble de raisons. Actuellement, on a fait de l'orientation notre principal objectif. Il est important qu'on puisse satisfaire le premier choix de l'étudiant, à supposer qu'il sache ce qu'il a envie de faire et qu'il ait un projet. On est arrivés tant bien que mal à satisfaire environ 57% des premiers choix, mais ce n'est pas beaucoup. On a répondu positivement à 78% pour les trois premiers choix et c'est déjà pas mal. Toujours par rapport à l'orientation, on a réduit la liste de dix à six choix et, peut-être que l'année prochaine on réduira encore. Parce que même entre trois choix, l'étudiant est frustré.
Pour revenir aux transferts, une fois inscrit en août, l'étudiant subit des influences endogènes (de la part de sa famille) et exogènes (de ses amis). Chacun y va de son avis par rapport à la spécialité obtenue. Donc dès septembre, l'étudiant a envie de demander un transfert. Il y a aussi les problèmes personnels : mariage pour les étudiantes, changement de résidence pour les corps d'Etat qui se déplacent et autres... On essaye de prendre en charge le côté humain.
- Mais ces dernières années, de nouvelles démarches ont été entreprises pour juguler ces demandes de transfert…
Le hic est là. Les années passées, toute l'opération d'orientation était réglementée en se basant sur les conditions pédagogiques, les places pédagogiques et le découpage géographique. Avec ces règlements, si les étudiants ne sont pas satisfaits, ils ont la possibilité de demander un transfert. Jusqu'à l'année dernière, ces transferts échappaient totalement au ministère. Chaque établissement était libre. Le recteur acceptait ou n'acceptait pas les demandes. Il y a eu beaucoup de dépassements. Dans certaines filières où les étudiants n'accédaient pas pour un centième, une fois les transferts ouverts, ils se retrouvaient inscrits.
Devant ces dépassements on a voulu, cette année, réglementer les choses. Il s'agissait de dire que le transfert n'est pas une opération d'orientation mais doit répondre aux mêmes conditions. Donc nous avons fait une plateforme sur laquelle nous avons travaillé pendant 8 mois. Et elle a été appliquée pour la première fois cette année. La plateforme est basée sur les critères qui sont les conditions pédagogiques, les minimas et les quotas supplémentaires proposés par les établissements. En plus, il y a le côté humain. Ce n'est pas une machine muette qui n'est pas à l'écoute des préoccupations et des inquiétudes de chacun. Elle n'est certes pas parfaite, mais c'est un début.
- Une organisation estudiantine a dénoncé justement cette plateforme…
Elle s'est plainte car certains ramenaient beaucoup de candidats et effectuaient les transferts de manière plus que douteuse. Non, maintenant, on veut de la transparence et de l'équité pour les étudiants. Ce sont les objectifs de cette année. Ensuite, on s'attellera à réduire ce nombre de transferts. Nous allons étudier toutes les données que permet cette plateforme informatique pour trouver les solutions. Il s'agit de bien comprendre ce phénomène. Mais avant tout, l'étudiant doit avoir un projet dès la seconde.
- Combien de demandes de transfert avez-vous comptabilisé via cette plateforme réservée uniquement aux nouveaux bacheliers ?
D'abord, il faut savoir qu'on a accordé trois possibilités de choix aux étudiants. Le nombre d'étudiants physiques qui ont demandé un transfert s'élève à plus de 35 000. Les demandes enregistrées sont de près de 50 000. Pour ce qui est des transferts accordés, ils sont environ 25 000. Soit 70% des étudiants demandeurs ont eu un accord dont 94% ont obtenu leur premier choix. On a également étudié près de 8000 cas personnels (mariage, changement d'adresse et autre).
- Quel constat faites-vous par rapport aux choix des étudiants ?
Le choix, c'est d'abord Alger. Ils veulent tous venir vers Alger. Pourtant on a ouvert des établissements partout. Ensuite, second critère : les matières liées aux sciences économiques qui attirent beaucoup de monde. Les étudiants connaissent bien le marché du travail. Et, troisième constat : l'USTHB attire aussi beaucoup les étudiants.
- Pour éviter de frustrer les étudiants, l'enseignement a distance ne peut-il pas mettre un terme à cette carence en termes de places pédagogiques ?
On va ouvrir l'enseignement à distance. Cette année on a ouvert cinq mastères à Alger 1 et 3, à Oran 1, à Constantine 1 et à Blida 2 ; chacune a une spécialité. On sait que, parfois, l'étudiant travaille pour subvenir aux besoins de sa famille, donc à titre expérimental on a ouvert ces mastères. Il y aura des contrôles sur plateforme, l'enseignant suit un groupe puis il y a un examen en présentiel.
- La plateforme des transferts est limitée aux nouveaux bacheliers, qu'en est-il des anciens qui veulent effectuer un transfert ?
Cette année, la plateforme est destinée aux nouveaux bacheliers. Pour les anciens, cela se passe encore au niveau des établissements. Mais pour nous, l'objectif est de respecter un timing. Les transferts ne doivent pas aller au-delà du 30 septembre. L'année dernière, ils traînaient jusqu'au mois de décembre. On voudrait vraiment introduire cette culture, qui est le respect des dates limites.


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