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Après le départ de Saadani, le FLN dans l'expectative
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Publié dans El Watan le 28 - 10 - 2016

Le départ «forcé» de Amar Saadani de la tête du FLN signe la mort d'un clan avant même sa naissance et n'augure rien de bon pour un parti deja fragilisé par des fractures et des luttes intestines. Malgré le discours apaisant et fédérateur du nouveau secrétaire général, Djamel Ould Abbes, rien n'indique qu'une voie de sortie de crise est envisageable.
«Il fallait mettre un terme à toutes ces rumeurs, supputations et autres scénarii concernant l'éventualité de préparatifs de la succession du président Bouteflika». C'est en ces termes qu'un conseiller de la présidence de la République commente la démission «forcée» du désormais ex-secrétaire général du FLN, le sulfureux Amar Saadani. Selon la même source, «le Président n'a guère apprécié qu'un débat sur son éventuelle succession s'installe et ouvre ainsi la voie à une guerre féroce et acharnée entres les potentiels candidats avant l'heure ; bien évidemment, c'est Amar Saadani qui est tenu pour responsable de ce brouhaha», révèle le conseiller de la présidence.
En effet, Amar Saadani a, lors d'une conférence de presse en mai dernier, en commentant le rachat du journal El Khabar par une filière du groupe Cevital, avait accusé le général Toufik d'être le chef d'un clan et l'inspirateur et ordonnateur de cette transaction qui n'avait pour objectif que de «peser sur la prochaine présidentielle», avait-il déclaré. Une déclaration qui n'est pas passée sans susciter le débat sur les préparatifs de la succession du président Bouteflika jusque dans les chancelleries diplomatiques et dans la presse internationale. Laissant entendre qu'effectivement dans les officines du pouvoir que «quelque chose se tramait et qu'une lutte acharnée avait bien lieu dans les hautes sphères du pouvoir.
Cette hypothèse a compliqué les relations de l'Algérie avec ses partenaires étrangers, notamment avec l'Union européenne qui, à travers une revue spécialisée, la voix officieuse de sa diplomatie européenne, parlait ouvertement de cette succession et des candidats non déclarés qui ont même fait les couvertures de la presse internationale ; certains parmi eux ont été approchés en catimini par des ambassadeurs accrédités en Algérie», confiait-il.
L'autre clan
Parallèlement à ses sorties incendiaires et ses graves accusations sans fondements qui iront jusqu'à qualifier ses adversaires de «traîtres» et d'autres de «comploteurs» et des moudjahidine de «harkis», Amar Saadani travaillerait en catimini à jeter les jalons d'un clan qui serait «mort-né». Les doutes affichés par l'entourage du président Bouteflika auraient été motivés et se sont avérés vrais en définitive.
«Les velléités suicidaires d'un haut responsable de l'Etat et son souhait déclaré même dans des cercles restreints, voire très restreints, ont fini par atterrir sur le bureau du Président, ce qui a soulevé la colère de ce dernier qui a considéré que de tels actes hostiles sont impardonnables ; je peux dire qu'il a vécu cet épisode comme une trahison venant d'un responsable qui, il n'y a pas si longtemps, lui vouait respect et considération», révèle un responsable gouvernemental proche d'El Mouradia.
Bien que notre interlocuteur se refuse de rentrer dans les détails et désigner clairement l'incriminé, les observateurs aguerris n'hésitent pas à parler ouvertement du général des corps d'armée Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale. «Saadani préparait dans la discrétion la plus totale le terrain à une éventuelle candidature de Gaïd Salah ; pour ce faire, le SG du FLN a nommé tour à tour à des postes de responsabilité des personnes de son entourage et de son clan, ce que certains commentateurs appellent l'axe El Oued-Annaba.
D'autres hauts responsables de l'Etat issus d'autres formations politiques, notamment des ministres du RND ont fini par le rallier et travailler tous en catimini pour les intérêts du groupe en se cachant publiquement derrière le soutien au programme du Président», assure un cadre de la présidence, avant de révéler : «Le Président suivait avec beaucoup d'intérêt ces alliances et a fini par rendre sa sentence». C'est ainsi que l'ordre a été donné pour l'éviction de Amar Saadani de la tête du FLN.
Pour ce faire, deux émissaires de la présidence de la République, deux conseillers de premier rang en l'occurrence, ont été chargés de transmettre la décision du Président à Amar Saadani la veille de la tenue de la réunion du comité central. «L'échange entre les deux émissaires de la Présidence et Amar Saadani n'aura duré qu'un quart d'heure dans le domicile de ce dernier. Amar Saadani n'a affiché aucune résistance et a évoqué les modalités de l'exécution de cette décision inattendue et a fini par invoquer des raisons de santé, chose qui n'a pas plu aux deux émissaires qui lui ont demandé de trouver autre chose», révèle une source de la Présidence.
FLN Fracturé
Comme convenu, Amar Saadani dépose sa démission devant les membres du comité central médusés et déboussolés par ce qui vient de se passer, en évoquant des soucis de santé et en insistant sur le fait que sa décision est tranchée et sans appel, il procède à l'installation de son successeur, le sénateur Djamel Ould Abbès, sans aucune résistance. Ce dernier, comme pour confirmer la volonté de la Présidence de mettre fin aux rumeurs concernant les préparatifs de la succession du président Bouteflika, lance devant l'assistance : «Bouteflika sera le candidat du FLN en 2019.» De quoi amuser la galerie encore pour longtemps et relancer la machine à soutien au président Bouteflika.
Bien que Djamel Ould Abbès dit rester jusqu'à 2020 à la tête du FLN, rien ne présage d'un tel scénario, pour les fins connaisseurs, Djamel Ould Abbès a hérité d'un parti dispersé, fracturé et miné par les discordes d'autant que celui-ci «n'a reçu aucune feuille de route précise et demeure otage d'un bureau politique nommé par son prédécesseur, il continuera à gérer le parti par intérim jusqu'à nouvel ordre», atteste notre interlocuteur.
En effet, à peine installé, et face à ses appels à l'unité des rangs, Djamel Ould Abbès devrait d'ores et déjà affronter les détracteurs de l'ancien secrétaire général, à leur tête les «tontons flingueurs» du FLN qui, en réaction à sa nomination, posent leur condition pour normaliser leurs relations, à commencer par Abderrahmane Belayat, chef des frondeurs qui exige «le retour à la légitimité en organisant un congrès extraordinaire pour élire un nouveau secrétaire général». Il est vite rejoint par Abdelkrim Abada, l'autre figure et meneur de la contestation au sein du FLN, qui à son tour pose ses conditions au nouveau secrétaire général : «Le parti doit être réhabilité et remis aux militants. Il faut consacrer la démocratie, la loi et anéantir la corruption dans le parti.
Si la nouvelle direction continue à travailler avec les anciennes pratiques, on continuera à s'opposer pour solutionner les problèmes du parti», a-t-il déclaré à TSA. Vient s'ajouter à tout cela le retour de Abdelaziz Belkhadem sur le devant de la scène en téléphonant, hier après-midi, à Djamel Ould Abbès pour discuter des voies de sortie de crise et mettre un terme aux problèmes du parti. En somme, des équations difficiles à résoudre pour un secrétaire général auquel le charisme fait défaut et dont la parole manque de crédibilité, selon des responsables du parti.
La tâche sera rude, les chances de succès s'avèrent à priori nulles et le FLN continuera vraisemblablement à se débattre dans ses guerres intestines, selon plusieurs cadres du parti, étant donné «les fractures et les désaccords qui minent son fonctionnement, la préparation des listes électorales pour les législatives révélera cette donne et risque de livrer le parti à la pagaille et l'anarchie ce qui diminuera les chances du parti de remporter les élections», note un observateur aguerri.
Se cache-t-il donc derrière ce choix une volonté du pouvoir d'affaiblir le FLN pour laisser place à un RND discipliné, son concurrent direct, notamment à l'approche des législatives ? A demi-mot le cadre de la Présidence n'écarte pas cette éventualité. «Cela obéirait à plusieurs paramètres, d'abord seules les urnes trancheront. Ensuite, cela dépendra des performances politiques et médiatiques des deux formations et leurs capacités de mobilisation et de conviction d'une opinion publique sceptique, notamment dans une conjoncture économique difficile, la prochaine campagne législative nous le dira», explique-t-il. Autrement dit, le choix du nom du futur Premier ministre issu de la majorité parlementaire guidera les options du pouvoir.


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