Ils sont près de 40 000 enfants atteints d'infirmité motrice d'origine cérébrale (IMC) recensés en Algérie, dont presque 20% à Oran. Leur quotidien se résume en manque de structures adaptées, difficultés d'adaptation et d'intégration liées à leur environnement et à leur prise en charge. A Oran, l'association Rajaa, l'unique sur la wilaya d'Oran, essaye tant bien que mal de faciliter la vie à cette frange, où une trentaine d'enfants sont pris en charge. Depuis près de deux années, cette dernière a lancé les travaux de réalisation d'un centre spécialisé au quartier USTO. Des efforts ont été consentis mais beaucoup reste à faire ou à parfaire. «Les travaux du centre risquent d'être suspendus pour manque d'aides financières», souligne un membre de l'association. «Ce centre, qui permettra aux IMC de recevoir la thérapie adéquate dans un même espace, est en cours de réalisation dans la zone USTO, îlot 111, à Bir El Djir, sur une superficie de 1000 m2. Il permettra également de faire une évaluation permanente de l'état d'infirmité avec des techniques appropriées», ajoute-t-il. De leur côté, les parents des IMC lancent un appel aux donneurs et aux autorités pour les aider à voir leur rêve se concrétiser de posséder une structure pareille. La réalisation de ce centre va leur redonner espoir sur l'avenir de leurs enfants malades. Ces derniers, en l'absence d'un établissement pour les prendre en charge, sont livrés à leur sort. «En attendant la réalisation du centre, notre association est ballottée d'un siège à un autre. Actuellement, nous sommes à Bir El Djir près de la pépinière, et prochainement on va déménager à la cité la Lofa», souligne notre interlocutrice, qui ajoute qu'une assemblée sera tenue pour la réélection des membres. L'infirmité motrice cérébrale (IMC) est appelée également paralysie cérébrale. Elle se traduit par des troubles de la motricité touchant le mouvement et la posture et/ou certaines fonctions cognitives qui regroupent le langage, le savoir-faire, la reconnaissance visuelle et les fonctions exécutives, qui organisent et contrôlent les actes volontaires.