Le Driss Reffas est président de l'Ordre régional des chirurgiens dentistes. Il évoque dans cet entretien l'importance que revêt l'hygiène en milieu sanitaire et le rôle de l'instance ordinale dans le contrôle de la pratique médicale dans les cabinets de chirurgie dentaire et la protection des droits des patients. L'hygiène en milieu sanitaire, notamment au sein des cabinets de chirurgie dentaire, constitue une préoccupation majeure, aussi bien pour les praticiens que pour les patients… Il est question d'hygiène au niveau de tous les cabinets médicaux, entre autres, le cabinet du médecin-dentiste. Il s'agit, principalement, de respect de la chaîne de stérilisation. Aujourd'hui, tous les cabinets dentaires sont équipés d'un autoclave, élément très important au bout de la chaîne. Seulement, si l'étape de décontamination n'est pas respectée, au fil du temps l'autoclave est contaminé et on s'achemine vers l'échec de la stérilisation. Ce problème existe tant au niveau du cabinet dentaire privé qu'au niveau des cabinets dentaires des structures publiques. Quel est le rôle de l'Ordre des chirurgiens-dentistes dans le respect des normes d'hygiène? Avec l'aide des services de santé, l'institution ordinale veille scrupuleusement au respect de l'hygiène au niveau des cabinets dentaires (publics et privés). Aussi, nous exigeons un accueil et une sécurité qui répondent à l'attente du patient.Le patient a un rôle important dans l'appréciation de l'hygiène. Il est de son devoir de saisir l'institution ordinale sur ce sujet. Bon nombre de dentistes de la région de Tlemcen, qui regroupe les wilayas de Tlemcen, Sidi Bel Abbès, Saïda et Aïn Témouchent, ont été rappelés à l'ordre. Le rôle de l'institution ordinale est de protéger le patient, en exigeant du médecin- dentiste le maximum de sécurité dans la pratique des soins, avec une optimisation de rigueur de son lieu de travail. Aussi, il est du devoir de la direction de la santé d'engager un contrôle au niveau des «officines» qui pratiquent illégalement l'art dentaire et qui ignorent totalement les procédés d'hygiène et de stérilisation. Et qu'en est-il du rôle du patient ? Le patient a une grande part de responsabilité, sachant pertinemment qu'il met sa santé en danger en allant se faire confectionner une prothèse au niveau de ces «officines». La responsabilité de l'administration de la santé est aussi engagée. Quels sont les conditions requises pour éviter tout risque de contamination lors de soins ou d'actes chirurgicaux ? C'est, tout simplement, de se doter des moyens qui assurent une parfaite stérilisation du matériel utilisé, à savoir des produits de décontamination et un autoclave. Aussi, en parallèle, une hygiène adéquate des surfaces utilisées : champ opératoire jetable, l'eau permanente au niveau du crachoir, verre jetable, etc.
