Les médias conviés à une visite guidée du Centre de formation des troupes spéciales    Ali Aoun inaugure une usine de fabrication de pièces automobiles et une unité de production de batteries    PIB et taux de croissance, inflation, taux de chômage, endettement, réserves de change, cotation du dinar    Transformer le théâtre universitaire en un produit commercialisable    Le Président chilien Gabriel Boric a qualifié la guerre israélienne de « barbare »    Les autorités d'occupation ferment la mosquée Ibrahimi aux musulmans    Les autorités d'occupation ferment la mosquée Ibrahimi aux musulmans    Le Bureau Fédéral de la FAF apporte son soutien à l'USMA    Son nom fait «trembler» le foot du Roi    Coupe d'Algérie : Le MCA écarte le CSC et va en finale    Le directeur général des forêts en visite d'inspection    Trois membres d'une même famille assassinés    Dahleb donne le coup d'envoi d'une campagne de reboisement au Parc de Oued Smar    L'Algérie participe à la 38e édition    Principales étapes de la résistance des Touaregs    La psychose anti-islamique obéit aux mêmes desseins que la hantise antibolchevique    Le président de la République reçoit l'ambassadeur du Royaume de Bahreïn en Algérie    La Palestine deviendra membre à part entière de l'ONU grâce à la ténacité de l'Algérie    Chanegriha supervise l'exécution d'un exercice tactique avec munitions réelles en 3ème Région militaire    L'ambassadeur du Royaume du Lesotho salue le soutien de l'Algérie aux efforts de développement dans son pays    Le nouvel ambassadeur de Cuba met en avant le caractère historique des relations algéro-cubaines    Coupe du monde de Gymnastique : Kaylia Nemour sacrée aux barres asymétriques    Tlemcen: début de la 8ème édition du Concours national des étudiants de tajwid    Algérie-Tunisie-Libye: début de la cérémonie de signature de l'accord portant création d'un mécanisme de concertation sur la gestion des eaux souterraines communes    Tournoi de l'UNAF U17 : l'Algérie bat la Libye (2-0) et se relance    Energie et mines : Arkab reçoit la DG de la compagnie britannique Harbour Energy    Tamanrasset: 7 morts et 15 blessés dans un accident de la route    Algérie/Tunisie: Journée d'information sur la pêche au profit des investisseurs des deux pays    Numérisation du secteur du Travail: Bentaleb visite plusieurs organismes    "Nous nous emploierons à exploiter le sel provenant du dessalement de l'eau de mer"    Coupe d'Algérie (demi-finales): le MC Alger renverse le CS Constantine et accède à sa 10e finale    Parquet de la République: ouverture d'une enquête suite à l'effondrement du plafond d'une classe dans une école primaire à Oran    Ouverture des coffres contenant les livres de l'érudit Cheikh Abdelhamid Ben Badis offerts comme Wakf à Djamaâ El-Djazaïr    Festival national du théâtre universitaire "Mahieddine Bouzid": la pièce "Moutaham" de l'université de Sidi Bel Abbes décroche le prix de la meilleure représentation complète    Le ministre de la Justice insiste sur la fourniture de services de qualité aux citoyens    De nouvelles plate-formes pour une meilleure prise en charge des préoccupations des citoyens    Témoignage. Printemps Amazigh. Avril 80        L'ORDRE INTERNATIONAL OU CE MECANISME DE DOMINATION PERVERSE DES PEUPLES ?    Le Président Tebboune va-t-il briguer un second mandat ?    L'imagination au pouvoir.    Le diktat des autodidactes    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    El Tarf: Des agriculteurs demandent l'aménagement de pistes    Ils revendiquent la régularisation de la Pension complémentaire de retraite: Sit-in des mutualistes de la Sonatrach devant le siège Aval    Coupe d'afrique des nations - Equipe Nationale : L'Angola en ligne de mire    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Pressions sur le marché de l'emploi
Gel des recrutements et départs en retraite
Publié dans El Watan le 02 - 01 - 2017

Si les chiffres de l'emploi ont été assez bons en 2016 avec notamment un taux de chômage à la baisse, selon les statistiques officielles, la situation risque d'être plus compliquée en 2017.
Alors que les effets des départs massifs dans le cadre de la réforme de la retraite n'ont pas encore été mesurés, la nouvelle décision prise par le gouvernement à la fin de l'année mettra sans doute sous pression le marché de l'emploi.
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a adressé le 21 décembre dernier une note aux secrétaires généraux de ministères, walis, Inspection générale de la Fonction publique et Direction générale du budget pour leur signifier le gel de tout recrutement dans la Fonction publique à partir du 31 décembre. Une exception concerne cependant «les postes budgétaires disponibles» qui ne seront pourvus qu'après accord du Premier ministre et «l'organisation des concours et examens nécessaires».
La ministre de la Poste et des Technologies de l'Information et de la Communication, Iman Houda Faraoun, a déjà nuancé la note de Sellal en évoquant la possibilité de recrutement dans son secteur. Elle a déclaré jeudi dernier devant les députés que «le départ en retraite d'un nombre important de fonctionnaires ces deux dernières années (2015-2016), ouvrira la voie au recrutement en 2017».
Au-delà de son impact, la décision de Sellal se justifie pour le gouvernamnt d'un point de vue financier. La masse salariale de la fonction publique pèse lourd dans le budget de l'Etat, surtout depuis les augmentations opérées en 2012. Dans sa quête d'économie de dépenses, le gouvernement ne peut sûrement pas supporter la charge de nouveaux salaires. La masse salariale représentait en 2014 plus d'un quart du budget de l'Etat et plus de 40% de ses dépenses de fonctionnement.
En 2015 déjà, le ministre du Travail avait annoncé la couleur en affirmant que «les départs en retraite dans certains postes administratifs classiques ne seront plus remplacés dans le cadre de la relève, notamment dans le poste d'agent d'administration». Sur 2,5 millions de fonctionnaires, 1 million était considéré de trop.
File d'attente
La réforme de la retraite, qui met fin aux départs sans conditions d'âge, avait déjà été assimilée par certains syndicalistes à une compression qui ne dit pas son nom. Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El Ghazi, a déclaré récemment que 180 000 dépôts de dossiers pour le départ à la retraite ont été déposés à la Caisse nationale de retraite (CNR) en 2016, précisant que nombreux sont ceux qui y ont renoncé après l'amendement in extremis de la loi le jour de son adoption par l'assemblée nationale.
La nouvelle décision de Abdelmalek Sellal, dont on ne sait pas si elle est conjoncturelle, liée à la crise ou si elle sera levée, vient compliquer une situation déjà critique dans la mesure où on risque de voir des demandes d'emploi s'empiler et des files d'attente s'allonger pour les nouveaux arrivants sur le marché du travail. Pas moins de 150 000 nouveaux diplômés de l'enseignement supérieur arrivent chaque année sur le marché du travail, sans compter les diplômés de la formation professionnelle.
Or, c'est d'ores et déjà dans cette catégorie qu'on trouve les taux de chômage les plus élevés. Selon l'ONS, le taux de chômage chez les diplômés (universités+formation professionnelle) est systématiquement supérieur au taux global (13,2% et 12,1% respectivement en 2016 pour un taux de chômage de 9,9%).
«Le gouvernement obéit aux recommandations du FMI et de la Banque Mondiale pour diminuer au maximum le nombre de fonctionnaires à contrat indéterminé (CDI) et les remplacer par des contrats déterminés (CDD)», explique Bachir Hakem, syndicaliste. Le FMI, dans son rapport sur les consultations de 2016 avec l'Algérie, observait que les dépenses en traitements et salaires avaient presque doublé depuis 2006 (en pourcentage du PIB) et recommandait, en vue d'un rééquilibrage budgétaire, une réduction progressive de la masse salariale à moyen terme pour revenir aux niveaux qui prévalaient avant 2011. Réduire la taille de la Fonction publique en identifiant les postes non essentiels et subordonner la croissance des salaires à l'amélioration de la productivité avait notamment été suggérés.
Alternative
Devant l'ampleur de la crise, le gouvernement a vite fait son choix. Mais s'il appartient à l'économie d'offrir l'alternative, la situation actuelle de crise n'offre pas les meilleures conditions de croissance suffisante pour générer des emplois. «S'il n'y a pas de recrutement en raison de l'austérité, la situation va s'aggraver car il faut se demander qui va remplacer les fonctionnaires partis en retraite au 31 décembre.
Où vont aller les nouveaux diplômés ? Ce sont des mesures draconiennes», estime Nabil Ferguenis, porte-parole du Syndicat national du personnel de l'administration publique (Snapap). Pour le secteur de l'éducation «qui a besoin de stabilité, un tel gel ne serait que désastreux, surtout avec le grand nombre de départs à la retraite», soutient Bachir Hakem. La ministre de l'Education nationale Nouria Benghabrit, a parlé de quelque 40 000 dossiers de départ en retraite enregistrés depuis l'annonce de la réforme. Pour Bachir Hakem, il est insensé d'arrêter «le recrutement alors qu'un grand nombre d'enseignants sur la liste d'attente ont refusé de rejoindre leur poste et que d'autres ont démissionné». Selon lui, sur les 98 000 postes de la liste d'attente, plus de 40 000 postes ont été utilisés, dont plus de la moitié aurait démissionné «à cause de la pénibilité du métier». Si en plus «on va recruter avec des CDD, on aura une instabilité générale», dit-il.
Quid du nouveau code du travail ?
Une situation délicate que le gouvernement devra gérer tout en parvenant à faire passer le nouveau code du travail, même si Mohamed El Ghazi a indiqué en octobre qu'il n'était pas à l'ordre du jour.
Quand ce sera la cas, il sera présenté aux partenaires sociaux, à la tripartite avant de le présenter au Conseil du gouvernement, avait-il assuré. La tripartite devant se tenir en mars prochain, l'occasion sera peut-être donnée au gouvernement de le faire. Mais la pilule risque d'être difficile à avaler par les syndicalistes. Bachir Hakem estime déjà que la réforme du code du travail va inscrire «l'esclavagisme dans la politique sociale du gouvernement». Le Snapap projette quant à lui «d'user de tous ses droits pour aller jusqu'au bout dans le rejet de ce projet dangereux». Le syndicat reproche notamment au projet de loi la baisse des libertés individuelles et collectives des travailleurs, la restriction de l'activité syndicale et de la tâche de l'inspection du travail et la primauté à l'employeur au détriment du travailleur.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.